DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 35

14 apr 1871 Lavagnac MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Maladie de sa nièce carmélite – Vous êtes bien bonne de me supporter – Votre neveu.

Informations générales
  • DR09_035
  • 4263
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 35
  • Orig.ms. ACR, AD 1585; D'A., T.D.24, n.1092, p.134.
Informations détaillées
  • 1 BETISE
    1 BONTE
    1 MALADIES MENTALES
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 SOUFFRANCE
    1 TRISTESSE
    1 VOYAGES
    2 MILLERET, RENE
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    2 PUYSEGUR, MARIE-THERESE DE
    2 VAILHE, SIMEON
    2 VARIN D'AINVELLE, AMEDEE
    3 LYON
    3 NARBONNE
    3 NIMES
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Lavagnac, 14 avril 1871.
  • 14 apr 1871
  • Lavagnac
La lettre

Voici (mais pour vous seule) une triste nouvelle. Ma nièce(1), surexcitée par le siège, est tombée dans un état qui, je crois, est tout bonnement la folie. Cela durera-t-il? Dieu seul le sait. Ce qui est sûr, c’est que les Carmélites, après m’avoir écrit en termes ambigus qu’elle était envoyée à Narbonne, l’ont ni plus ni moins fait partir pour Lyon, où elle est chez les Dames de l’Espérance. Il est probable que je passerai lundi par Nîmes(2). M’y arrêterai-je? Je n’en sais rien. Je tâcherai de vous faire prévenir. Peut-être pourrons-nous combiner un voyage ensemble. Faites bien prier, sans qu’on dise pourquoi. Mon neveu est admirable.

Il faut que je vous dise que, depuis quelque temps, je me trouve profondément maussade et j’ai été dimanche soir(3) vraiment stupide, quand vous m’avez dit de si bonnes choses. A ce moment, je souffrais horriblement et je n’ai rien su vous répondre, mais je vous assure que je vous trouve admirablement bonne de me supporter tel que je suis.

J’ai écrit à votre neveu(4). Je l’engage à arriver au plus tôt et je lui parle de la combinaison Varin.

Adieu, ma chère fille. Tout vôtre avec un coeur bien tendrement dévoué.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Alix de Puysegur. Petite scène de famille : "Alix m'a raconté qu'elle vous attendait pour jouer à quatre pattes avec elle et son frère" (Mère M.-Eugénie au P. d'Alzon, 2 février 1846). Elle fut élève chez les R.A. de Paris en 1848-1849 mais ses parents l'en avaient retirée après quelques mois (à ce sujet : VAILHE, *Lettres*, t.3, pp.404 et 408-409).
2. Soit le 17 avril.
3. Le 9 avril.
4. D'après la lettre de Mère Marie-Eugénie du 12 avril, il doit être question ici de René Milleret de Brou mais celui-ci n'est pas son neveu mais son demi-frère.