DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 44

6 may 1871 Lavagnac BAILLY_EMMANUEL aa

Réduit à la vie végétative – Sa mission à Montpellier – Le cercle catholique de cette ville.

Informations générales
  • DR09_044
  • 4272
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 44
  • Orig.ms. ACR, AI 166; D'A., T.D.31, n.166, pp.162-163.
Informations détaillées
  • 1 ABSOUTE
    1 ANIMAUX
    1 AUMONIER
    1 CHAIRE
    1 DECRETS
    1 FATIGUE
    1 FIDELES
    1 LANGUE
    1 LATIN LITURGIQUE
    1 MALADIES
    1 MESSE DE REQUIEM
    1 MORT
    1 ORDO
    1 PLANTES
    1 PUBLICATIONS
    1 RECONNAISSANCE
    1 REPOS
    1 SOUMISSION DE L'ESPRIT
    2 COMBAL, PAUL-MATTHIEU
    2 DESAIRE, CHARLES
    2 LECOURTIER, FRANCOIS
    2 PIE IX
    2 SAGNIER, INTENDANT
    2 SOULAS, ANDRE
    3 LAVAGNAC
    3 MONTPELLIER
    3 MONTPELLIER, DIOCESE
    3 NIMES
    3 ROME
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • [Lavagnac, le 6 mai 1871].
  • 6 may 1871
  • Lavagnac
La lettre

Où donc est le P. d’Alzon? devez-vous dire. Où il est? A Lavagnac. Voici pourquoi le docteur Combal m’a ordonné de vivre la vie végétative. Je vis de la vie animale, la vie végétative viendra à force de bonne volonté. Puis Sagnier est mort. Il faut bien que je m’occupe de le remplacer. Puis, ma première nuit à Montpellier, je ne pus passer que trois heures au lit; la seconde, je dormis bien; la troisième, c'[est]-à-d[ire] de jeudi à vendredi(1), je la passai tout entière ou à peu près sur mon fauteuil. Je n’eus pas ces crises atroces de Nîmes, mais une douleur continue. Hier, j’ai encore souffert, mais je me suis couché à 8 h. du soir et j’ai dormi presque sans interruption jusqu’à 7 h. du matin. Aujourd’hui, je me trouve légèrement reposé, mais j’ai encore une grande fatigue.

Les choses se sont passées à Montpellier admirablement. L’évêque s’est soumis. J’ai lu le décret en latin et en français dans l’église. Les aumôniers, à qui l’on avait donné un mois, se retirèrent le soir même, par l’ordre de l’évêque qui leur avait donné un poste. Le jeudi, anniversaire de la mort de M. Soulas, fondateur des missionnaires et des Soeurs garde-malades, je chantai une messe de mort. Après l’absoute, je montai en chaire et je lus le décret. Voilà donc l’affaire arrangée, mais écoutez. Les missionnaires dirigent un cercle catholique que l’évêque de Montpellier, dans un de ses mémoires contre ces Messieurs, avait appelé un bouchon. Or, le soir même de la publication du décret, arriva un Bref de Rome, remerciant les membres du Cercle de leur adresse au Pape et les chargeant de remercier tous les fidèles du diocèse de Montpellier de toutes les adresses, presque innombrables, qu’ils avaient fait parvenir au Pape. On ne disait pas un mot de l’évêque.

Adieu, objet chéri. Je retourne à ma vie végétative. Tout à vous.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Quand part l'abbé Desaire? Envoyez-moi l'ordo du mois de mai.1. Du 4 au 5 mai.