DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 90

12 jun 1871 Lavagnac MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

L’action de Paris m’entraînerait malgré moi – Montmau – La moralisation des classes populaires – Souffrir quelque chose pour N.-S. – M. Louvrier.

Informations générales
  • DR09_090
  • 4321
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 90
  • Orig.ms. ACR, AD 1590; D'A., T.D.24, n.1097, pp.138-139.
Informations détaillées
  • 1 CHAPELET
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 LOISIRS
    1 MALADIES
    1 MORALISATION DU PAUVRE
    1 ORPHELINS
    1 RECONNAISSANCE
    1 SOUFFRANCE ACCEPTEE
    1 TRISTESSE
    1 UNIVERSITE SAINT AUGUSTIN
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 LOUVRIER
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    3 LAVAGNAC
    3 MONTMAU
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Lavagnac, 12 juin [18]71.
  • 12 jun 1871
  • Lavagnac
  • *Madame la supérieure générale de l'Assomption.*
La lettre

Merci et mille fois merci, ma bien chère fille, de votre si affectueuse proposition. Vous êtes réellement trop bonne pour votre vieux père, mais si je m’absente de Nîmes, je me crois en conscience obligé de rester au Vigan ou à Lavagnac. L’action de Paris m’entraînerait malgré moi. Ici je flâne de la plus effroyable façon, et cependant je fais quelque chose pour Montmau; je crois être bon à mon neveu, chez qui une très salutaire révolution s’opère en ce sens qu’il prend goût aux affaires de Lavagnac de façon à ce que bientôt il en aura la passion.

Je vais passer quelques jours à Nîmes; après quoi, je reviendrai ici, d’où je ne suis qu’à trois heures du P. Emmanuel, supposé qu’il ait besoin de moi. L’évêque, du reste, me fait presser de prendre tout le temps nécessaire.

Au milieu de toutes les tristesses qui nous entourent, je tiens à vous dire que je suis toujours prêt à prendre quelques orphelins à Montmau. On ne sait quelles oeuvres faire pour moraliser les classes populaires. L’idée de l’université me poursuit aussi toujours. J’en parle beaucoup à Notre-Seigneur dans mes prières, et je récite des masses de chapelet à cette intention.

Adieu, ma bien chère fille. Ne vous préoccupez pas trop de mes névralgies. Après tout il est utile de souffrir quelque chose pour Notre-Seigneur et pour les travaux qu’il peut attendre de nous. Ah! si nous savions profiter des coups frappés extérieurement pour faire de bonnes réformes intérieures! Vous savez que M. Louvrier a passé presque tout le temps du siège à Nîmes; c’est un très brave homme.

Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum