DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 81

12 jun 1871 Lavagnac PICARD François aa|BAILLY_VINCENT de Paul aa

Quand je dors, c’est fameux – Obéissance.

Informations générales
  • DR09_081
  • 4322
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 81
  • Orig.ms. ACR, AE 373; D'A., T.D.25, n.373, p.319.
Informations détaillées
  • 1 COMPORTEMENT
    1 EVEQUE
    1 NOMINATIONS
    1 PERFECTION
    1 PRIERES PUBLIQUES
    1 REPOS
    1 SAINTS
    1 SANTE
    2 BARAGNON, NUMA
    2 DARBOY, GEORGES
    2 DIMITROV, LUIGI
    2 HALLUIN, HENRI
    2 PERNET, ETIENNE
    3 FRANCE
    3 MONTMAU
    3 NIMES
    3 PARIS
  • AUX PERES FRANCOIS PICARD ET VINCENT DE PAUL BAILLY
  • PICARD François aa|BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Lavagnac, 12 juin [18]71.
  • 12 jun 1871
  • Lavagnac
La lettre

Mes bien chers fils,

Je vous remercie des détails que vous voulez bien me donner(1). Quant à moi, je vais un peu mieux. Quand je dors, c’est fameux. Ainsi, la nuit dernière, j’ai ronflé 9 heures de suite. D’ici j’ai peu de nouvelles à vous donner. La saison a été, dit-on, très mauvaise pour les environs. Ici elle a fait du bien, surtout à Montmau; mais il est sûr que nous avons un temps anormal.

Je croyais avoir prié le Père Halluin de garder le P. Pernet, jusqu’à ce que je pusse donner un remplaçant au Fr. Luigi. Si le P. Halluin n’a pas voulu profiter de cette disposition, je n’ai rien à dire; sinon, j’avoue que je serais fâché que le P. Pernet ait agi malgré mon indication. Je puis mal combiner mes ordres, mais l’usage de ne tenir aucun compte de ce que je combine finira par avoir des inconvénients, malgré toutes les bonnes raisons qu’on pourrait avoir pour agir en sens contraire(2).

Il me semble que dans nos pays les prières commandées par les évêques produisent un bon effet. Je suis assez honteux de la vie nulle que je mène. Enfin, vous me donnerez une petite part dans vos mérites et dans vos travaux. Ah! que vous devez être parfaits, si vous êtes aussi saints que vous avez d’esprit! Adieu, et tout vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je pars après-demain pour Nîmes, si mes névralgies le permettent. Peut-être reviendrai-je ici.1. Tous deux ont écrit le 9 juin. Vincent de Paul parlait surtout de la *R.E.C.* Le P. Picard avait raconté les funérailles de Mgr Darboy, parlé du bel avenir politique qui attendait Numa Baragnon et avait eu cette phrase dans la finale de laquelle le P. d'Alzon devait retrouver sa pensée : "Paris se calme, il fait sa toilette, il se pare un peu, il croit avoir retrouvé le repos; la paix est à la surface, mais au fond la guerre n'est pas près de finir; l'incendie qui a consumé nos édifices n'est pas éteint, il peut se rallumer d'un moment à l'autre et consumer la France. On veut le comprimer, mais on ne prend pas le moyen de le détruire, quel est le député qui comprend la nécessité d'asseoir la société sur ses bases vraies ?"
2. Le P. Picard répondit le 15 juin : "Ce brave P. Pernet ne veut pas désobéir, mais il interprète par trop facilement les ordres ou les indications".