DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 92

12 jun 1871 Lavagnac CHABERT Louise

Que votre coeur soit un autel – Perfectionnons notre disposition à nous immoler au service du Maître.

Informations générales
  • DR09_092
  • 4323
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 92
  • Orig.ms. ACR, AM 329; D'A., T.D.38, n.25, p.40.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 AMOUR DES AISES
    1 AMOUR DIVIN
    1 AUTEL
    1 CONVERSATIONS
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 GLOIRE DE DIEU
    1 JOIE
    1 PURIFICATIONS SPIRITUELLES
    1 REFORME DU COEUR
    1 SCRUPULE
    3 NIMES
  • A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
  • CHABERT Louise
  • Lavagnac, 12 juin [18]71.
  • 12 jun 1871
  • Lavagnac
  • *Mademoiselle Louise Chabert*
    *16, rue du Chemin d'Avignon*
    *Nîmes.*
La lettre

C’est une vraie joie de coeur que m’a causée votre lettre, ma fille bien tendrement aimée, et c’est avec la même joie que je vous réponds. Du reste, je compte être à Nîmes dans quelques jours et j’espère vous y faire une bonne visite, où nous parlerons bien à l’aise du bon Dieu et de ce que nous devons faire pour sa gloire. Oui, vous avez bien raison. Votre coeur doit être un véritable encensoir, d’où s’échappent des flammes bien pures, bien embaumées de tous les désirs d’une épouse qui a pris Jésus pour son partage. Aidez-moi à porter l’humiliation de cette vie molle et flasque, à laquelle je suis condamné.

Je vous préviens que, quand je pense à votre coeur, je ne voudrais pas qu’il fût seulement un encensoir, -c’est trop peu-, je le voudrais un immense autel. Cela pourra bien venir, si vous savez avancer vers tout ce que Dieu vous demande. Enfin, ce qui est sûr, c’est que, quand je pense à vous, il m’est impossible de ne pas avoir la conviction que l’amour de Dieu veut vous envahir toute entière, pourvu que vous le laissiez bien entièrement votre maître.

Adieu, ma chère Louise, ma vraie fille. J’ai quelque scrupule d’avoir trop de plaisir à vous retrouver. Nous ne nous arrêterons pas à ce sentiment et nous nous appliquerons surtout à rendre plus parfaite en nous notre disposition à nous immoler au service de notre bon Maître. Adieu, encore une fois. Je vous bénis et suis tout affectueusement vôtre en Notre-Seigneur.

Votre père bien dévoué.

P. D'ALZON.
Notes et post-scriptum