DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 93

13 jun 1871 Lavagnac CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Joie de vous revoir bientôt et désir de vous rendre bien sainte – Méditation dans les allées du parc.

Informations générales
  • DR09_093
  • 4324
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 93
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 418; D'A., T.D.30, n.354, p.176.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 AMOUR DIVIN
    1 BIEN SUPREME
    1 BONHEUR
    1 DESIR DE LA PERFECTION
    1 ETERNITE
    1 JARDINS
    1 JOIE
    1 JUGEMENT DERNIER
    1 LOISIRS
    1 OBLATES
    1 PERFECTION
    1 PRIERES POUR LES DEFUNTS
    1 REFORME DU COEUR
    3 MONTPELLIER
    3 NIMES
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Lavagnac, 13 juin [18]71.
  • 13 jun 1871
  • Lavagnac
La lettre

Je vous verrai bientôt, mon enfant, et pourtant je veux vous dire par avance un tout petit bonjour. Je serai à Nîmes vendredi vers midi au plus tard, peut-être plus tôt, car il est bien possible que mes affaires soient finies à Montpellier jeudi(1). Quoiqu’il en soit, je voudrais bien que ces quelques lignes, en me précédant, vous portent, avec le sentiment de la joie que j’ai de vous revoir, celui non moins profond de mon désir de vous rendre bien sainte. En me promenant dans ces allées du parc, qui réellement sont bien belles dans cette saison, je me rappelle tous ceux que j’ai aimés, qui s’y sont promenés avec moi, en ont joui comme moi et dont les yeux ne les verront plus jusqu’au jour du jugement. Ce sera sous peu la même chose pour votre vieux père, et je me demande s’il vaut la peine de faire de nos jours si rapides autre chose qu’une préparation à l’éternité. Et, revenant à ma fille, je me dis: « Je veux la rendre aussi heureuse qu’il me sera possible dans une vie où rien ne finira ». C’est que, voyez-vous, chère Enfant, je sais bien que notre affection a de très grands progrès à faire dans cette transformation par l’amour de Dieu où nous devons nous retrouver très uniquement pour toute la perfection qui nous est demandée.

Je ne sais pourquoi j’attendais un mot de vous, me voilà un peu attrapé. Adieu, bien chère Enfant, mille fois vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Dites à nos filles qu'il me tarde bien de les revoir.1. Le jeudi 15 juin au soir il sera à Nîmes.