DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 96

24 jun 1871 Nîmes PICARD François aa

Le manque de ferveur à Arras – Le congrès des bonnes oeuvres d’Anvers – Le personnel religieux d’Arras – Le congrès des chefs d’établissements scolaires – Un repos de trois mois.

Informations générales
  • DR09_096
  • 4327
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 96
  • Orig.ms. ACR, AE 374; D'A., T.D.25, n.374, pp.320-321.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 COMPORTEMENT
    1 CORRECTION FRATERNELLE
    1 ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
    1 FORMATION A LA VIE RELIGIEUSE
    1 NOMINATIONS
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PIETE
    1 REPOS
    1 TRISTESSE
    2 B., MADAME DE
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 COMBAL, PAUL-MATTHIEU
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 HALLUIN, HENRI
    2 LHERISSON, CLAUDE
    2 MARTIN, VITAL
    2 MAUBON, JOSEPH
    2 PAUTRAT, JEAN-FRANCOIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 ANVERS
    3 ARRAS
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD.
  • PICARD François aa
  • Nîmes, 24 Juin [18]71.
  • 24 jun 1871
  • Nîmes
La lettre

Mon bien cher ami,

Je suis enchanté que vous soyez allé à Arras. Vous y aurez pu constater ce que je constate avec tristesse, c’est que nous n’avons pas des religieux très fervents. Cela tient à plusieurs causes. 1° A l’insuffisance du noviciat. C’est là une question très grave, parce que nous nous trouvons en face du Père Hippolyte; 2° A ce que le P. Halluin ne sait pas assez faire faire. Faisant très bien lui-même, il ne forme pas des religieux. Il porte des plaintes sur leur compte, mais ne les corrige pas. Or il serait important qu’il voulût bien leur apprendre à faire, à leur tour. Sous peu de temps, je lui donnerai un excellent religieux comme esprit, zèle et piété. Mais s’il ne s’en occupe pas, ce ne sera pas ma faute. 3° J’avoue que je ne lui [ai] pas donné des merveilles, mais aussi comment a-t-il pris soin du Frère Joseph, qui fait ici un parfait économe et qui sera un jour un excellent supérieur? C’était un garçon très intelligent et très zélé; il me le laissait périr, faute de soins. Le P. Halluin ne le comprendra pas, mais moi je le comprends.

Je reçois des invitations pour le Congrès des bonnes oeuvres à Anvers. Il faudra que vous ou le P. V[incent] de Paul vous y rendiez. Le repos dont j’ai besoin m’en empêchera. Vous pourriez y envoyer le P. Halluin.

Je reviens à Arras. J’en retirerai tout ce que vous désirez que j’en retire: Frère Vital ou Frère Claude, ou tous les deux. Je ne vois pour le moment que le Fr. Jean-François à y envoyer. Les événements nous ont empêché d’avoir des novices. Il me semble que pourtant on pourrait en trouver. Voyez un peu de votre côté ce que vous croyez pouvoir faire.

Quant au Congrès des chefs d’établissements scolaires(1), je suis en effet entièrement d’avis d’une correspondance, d’une réunion,etc; mais je le répète, pour le moment, je ne puis m’en occuper directement. Un repos de trois mois au moins m’est indispensable. Je pars pour le Vigan le 4 juillet jusqu’au 29; puis j’y retourne immédiatement. Ma santé, je crois, l’exige. Je fuis le travail pour quelque temps. Il me faut, selon le mot de Combal, la vie végétative.

Adieu, bien cher ami. Vous viendrez, je l’espère, en juillet, août ou septembre. Tout à vous et à nos Pères.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Les 3000 francs de Mme de B. ont été versés à Rome par le P. Alexis.1. Du P. Picard le 20 juin : "La question de l'enseignement est une des plus graves, on fait des efforts isolés pour la trancher, la Revue offre d'être un centre de renseignements pour unir ces efforts, mais l'effet sera lent, n'y aurait-il pas moyen de l'activer en provoquant une réunion d'hommes compétents, ou plutôt de tous les hommes compétents de France ? Tous les chefs d'institutions catholiques seraient convoqués, on aurait tracé d'avance un plan des questions à traiter : moyens pratiques de fonder une université..., indication des professeurs capables..., entente pour obtenir des fonds, pour envoyer des enfants ou plutôt des jeunes gens, etc...Je crois l'idée bonne et pratique, vous pourriez l'étudier."