DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 100

7 jul 1871 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Repos – Des Oblates pour l’Espérou – Soeur Marie de Saint-Jean – Pèlerinage à l’Espérou – Le noviciat – Et votre santé ?

Informations générales
  • DR09_100
  • 4329
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 100
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 418; D'A., T.D.30, n.355, pp.177-178; QUENARD, pp.204-206.
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE DIEU
    1 COLERE
    1 CURES D'EAUX
    1 ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
    1 GUERISON
    1 NOTRE-DAME DE L'ESPEROU
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 OEUVRES MISSIONNAIRES
    1 PELERINAGES
    1 PIETE
    1 REPOS
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SANTE
    1 SUPERIEURE
    2 BROUSSE, VICTORINE
    2 CAMPREDON, MATHILDE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 DURAND, MADELEINE
    2 SABRAN, VERON
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 ESPEROU, ABBAYE SAINT-GUILHELM
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 7 juillet [18]71.
  • 7 jul 1871
  • Le Vigan
La lettre

Eh! bien,ma chère Enfant, me voici au Vigan avec la résolution très ferme de donner à ma si chère personne tout le repos qui lui est nécessaire, et, en y réfléchissant bien, je pense que vous ne sauriez mieux faire que de m’imiter fortement. Par là vous et moi aurions la chance de nous bien porter, ce qui n’est point à dédaigner quand on a du travail à faire. Les Oblates vont bien ici. Le Père Hippolyte désire en prendre deux pour l’Espérou, où l’on a trouvé de l’argent pour une école. C’est Mr Véron Sabran, propriétaire en ces hauts lieux, qui en fournit une partie et qui se charge de trouver le reste. Le P. Hippolyte y mettrait Soeur Victorine et Soeur Mathilde. J’avais un moment préféré Soeur Madeleine, mais le Père Hippolyte, qui désire très peu Soeur Marie de Saint-Jean pour Supérieure, trouve qu’il ne faut pas changer ce qui est. J’ai fini par lui donner carte blanche, l’oeuvre de l’Espérou étant une vraie mission et la combinaison adoptée ne coûtant pas un sou est une économie pour le Vigan et ne prend pas un seul sujet à Nîmes.

Soeur Marie de Saint-Jean est un peu agacée. De quoi? Je n’en sais rien. Elle ne me l’a pas dit. Il paraît du reste qu’elle se plaît au Vigan. Elle s’occupe de mysticité, à laquelle le Père Hippolyte, quoique très bon pour elle, ne paraît pas avoir très grande confiance.

Je pars demain matin samedi pour l’Espérou. On m’assure que je vais y rôtir et l’on me presse de prendre un parapluie en guise de parasol. Je prendrai ce que l’on voudra, tant j’ai le caractère bien fait. Dans la nuit de samedi à dimanche, une masse d’hommes dont 23 musiciens feront l’ascension, mais vous avez tant de besoins spirituels que je pense bien faire de devancer la caravane, afin d’avoir plus de temps pour mettre la Sainte Vierge dans vos intérêts. Je pense bien aussi avoir le temps de dire quelque petite chose en faveur de Titina.

La campagne a-t-elle quelque influence sur votre santé? Je le désire bien et vous serez bien aimable de me l’apprendre. Il me semble difficile que le changement d’air, à lui tout seul, ne vous soit pas salutaire.

Je trouve dans mon noviciat assez de ferveur et de bonne volonté, on n’y perd pas trop de temps et l’on semble se donner assez courageusement à l’oeuvre de Dieu.

Adieu, chère petite Mère, donnez-moi, je vous en prie, de vos nouvelles et dites-moi que vous avez le pressentiment d’être assez forte pour aller aux eaux, être guérie quand vous en reviendrez.

Tout vôtre en N.-S., avec ma vieille tendresse de Père.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum