DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 106

11 jul 1871 Le Vigan BAILLY_EMMANUEL aa

Religieux pour le collège – Le discours – L’Union de l’ordre – Notre mission est de casser les oeufs.

Informations générales
  • DR09_106
  • 4335
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 106
  • Orig.ms. ACR, AI 181; D'A., T.D.31, n.181, pp.171-172.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CORPS ENSEIGNANT
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 ECONOMAT
    1 NOMINATIONS
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OEUFS
    1 ORDINATIONS
    1 POSTULANTS ASSOMPTIONNISTES
    1 SACRISTAIN
    1 TRAVAIL DE L'ETUDE
    2 BAUDON, ADOLPHE
    2 BLANC, JOSEPH-MARIE
    2 BULLY, GUSTAVE
    2 COT, AUGUSTE
    2 DESAIRE, CHARLES
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 LHERISSON, CLAUDE
    2 LUKOV, Luc
    2 MAUBON, JOSEPH
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PISTICHKI, IVAN
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 RANC, FELIX
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 VIDAL, ALPHONSE
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Le Vigan, 11 juillet [18]71.
  • 11 jul 1871
  • Le Vigan
La lettre

Cher ami,

Je vous ai écrit tout à l’heure, mais ma lettre est partie. Je tiens à vous dire les sujets à mettre à votre disposition:

1° Fr. Alphonse, dont vous pourrez faire un professeur de quatrième, en remplacement du P. Pierre.

2° Fr. Claude, que vous connaissez.

3° Fr. Félix, charmant petit profès, dont le P. Hippolyte est très content et qui devra faire sa philosophie. Je le crois très capable pour les tout petits.

4° Le Fr. Luc, dont on est moins content, mais que vous mettrez à la sacristie sous le Fr. Ivan, qui, au bout de quelque temps, devra s’occuper plus exclusivement de l’économat pour débarrasser le Fr. Joseph et lui permettre de travailler un peu.

J’avais parlé du Fr. Gustave pour une classe de français; le P. Hip[polyte] croit qu’un peu plus de noviciat lui est nécessaire.

L’abbé Desaire voudrait beaucoup que je prisse au collège le Fr. Auguste et l’abbé Blanc, mais il me semble qu’il faut d’abord un peu de temps passé au noviciat(1). On verra plus tard.

12.

Vous ai-je demandé communication des épreuves de mon discours, avec de grandes marges, afin que je puisse corriger? Au lieu de vous envoyer seulement une partie de la fin, je vous envoie tout, sauf que je puis ajouter tant qu’on voudra. Chaque phrase me semble pouvoir servir à un titre de chapitre, mais il faut savoir être sobre.

Adieu, fils chéri, ne vous tuez pas.

Je viens de lire le programme de l’Union de l’ordre, qui est très bien. Nous avons la priorité mais ce qui me frappe, c’est la signature de M. Baudon, qui doit être l’âme de cette Association et à qui j’ai écrit depuis très longtemps mes projets. Quand nous serons plus avancés, nous verrons ce que nous avons à faire. En attendant, marchons. Le P. Picard qui met souvent les pieds dans les plats, sans s’en douter, pourra parler à Baudon, pourvu qu’on ne le prévienne pas à l’avance. Notre mission à nous est de casser les oeufs, les autres feront l’omelette, et, s’ils le veulent, la mangeront; mais les oeufs auront été cassés, sans quoi l’omelette n’eût pas été faite. Qu’en dites-vous?

J’ai écrit à Monseigneur au sujet des bulles (Fr. Gustave): je le prie de l’ordonner en septembre(2).

Je lis le numéro 3 de la Revue et je suis tout surpris, en effet, d’y voir les idées de mon discours(3). J’en suis désolé, mais il est fait, et nous sommes au 12. Ouf! Voilà qui est fait. Gardez le paquet et souvenez-vous que vous pouvez couper, trancher, ajouter, pourvu que je ne m’en mêle plus.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Tous deux en effet sont encore postulants.
2. Comme il s'agit d'ordinations, nous croyons qu'il est question de l'indult du 1er avril 1870 permettant de présenter à l'ordination les profès perpétuels. Cet indult était valable pour 20 cas (*Collectanea*, n° 26).
3. C'est précisément ce que lui avait fait remarquer le conseil de rédaction de la *R.E.C.* (voir *Lettre* 4334 n.).