DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 112

13 jul 1871 Le Vigan ALLEMAND Louis

L’idée de congrès est excellente mais peut-être prématurée – Un spectacle qui se prépare – Courrier – Quelle est l’importance du nombre ?

Informations générales
  • DR09_112
  • 4341
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 112
  • Orig.ms. ACR, AP 177; D'A., T.D.40, n.1, p.387.
Informations détaillées
  • 1 CHATAIGNIER
    1 LOISIRS
    1 MONOPOLE UNIVERSITAIRE
    1 MUSIQUE
    1 PRESSE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 LAURENT, CHARLES
    2 VEUILLOT, LOUIS
    3 NIMES
    3 PARIS
  • A MONSIEUR LOUIS ALLEMAND
  • ALLEMAND Louis
  • Le Vigan, 13 juillet 1871.
  • 13 jul 1871
  • Le Vigan
La lettre

Allemand de mon coeur,

Je viens de réfléchir fortement à ce que le P. Emmanuel m’écrit en votre nom et au sien(1). L’idée est excellente. Est-elle mûre? Ne ferons-nous pas fiasco? Si nous faisons fiasco, ne tombons-nous pas sous une grande risée? Telle est la question. Une petite réunion à Paris des hommes les plus sympathiques n’est-elle pas préférable pour commencer.

Observez vigoureusement que peut-être y aura-t-il des effrayés. Ou bien en chauffant on aurait quelque chose, mais alors il faut chauffer à blanc. Oui, si Veuillot veut entreprendre une campagne.

J’interromps ma lettre. Un tambour, un fifre et une grosse caisse retentissent sous les marronniers. J’ai voulu savoir pourquoi. C’est un spectacle ce soir aux châtaigniers, je crois. Ce sera très beau. Les musiciens ne l’étaient pas. J’entends à peine le bruit du tambour qui s’éloigne. Est-ce pour nous quelque chose de semblable? La grosse caisse, c’est vous; le fifre, c’est moi; le tambour, le P. Laurent, à moins que vous ne soyez le tambour et le P. Laurent la caisse, mais pas la grosse. Je suis toujours le fifre.

On garde à Nîmes des journaux qui me sont adressés. Je ne reçois que le 13 au soir des lettres de Paris du 5. Ce n’est pas beau. Pourvoyez à cela, mais l’essentiel est que vous me disiez votre avis sur la grande objection. S’organisera-t-on mieux pour le combat étant nombreux qu’en ne l’étant pas autant? Telle est la question.

Totus tibi

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Louis Allemand - et le P. Emmanuel était de son avis - estimait urgent que le P. d'Alzon provoque un congrès des chefs d'établissements catholiques pour arriver à détruire le monopole universitaire et pour assurer le triomphe des idées et du but de la Ligue. Il proposait pour ce congrès la première quinzaine de septembre (lettre d'E. Bailly du 12 juillet).