DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 134

23 jul 1871 Le Vigan BAILLY_EMMANUEL aa

Lisez ma lettre à Allemand – Au moins aurons-nous dénoncé le mal et indiqué le remède – Je ne veux pas qu’on mutile mon discours : ce que l’on peut faire – Recrues – Attributions possibles des religieux.

Informations générales
  • DR09_134
  • 4362
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 134
  • Orig.ms. ACR, AI 183; D'A., T.D.31, n.183, pp.173-174.
Informations détaillées
  • 1 COLLEGE DE NIMES
    1 CORPS ENSEIGNANT
    1 CREANCES A PAYER
    1 CUISINIER
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 ENSEIGNEMENT OFFICIEL
    1 INFIRMIER
    1 LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
    1 LUTTE CONTRE LE PECHE
    1 NOMINATIONS
    1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 POSTULANTS ASSOMPTIONNISTES
    1 PREFET DES ETUDES
    1 SACRISTAIN
    1 SOCIETE
    1 SURVEILLANTS
    1 UNIVERSITES CATHOLIQUES
    2 ALLEMAND, LOUIS
    2 BLANC, JOSEPH-MARIE
    2 BOUCHAGE, AUGUSTIN
    2 BOUCHET, CASIMIR
    2 CARDINAL, ANTONIN
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 GERMER-DURAND, JOSEPH
    2 LABAT, PIERRE
    2 LAFARE, PIERRE
    2 LATOUR, PIERRE-ADRIEN
    2 LHERISSON, CLAUDE
    2 LUKOV, Luc
    2 MARTIN, VITAL
    2 RANC, FELIX
    2 THERON, CASIMIR
    2 VIDAL, ALPHONSE
    3 BOURGOGNE
    3 COTE D'OR
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE EMMANUEL BAILLY
  • BAILLY_EMMANUEL aa
  • Le Vigan, 23 juillet [18]71.
  • 23 jul 1871
  • Le Vigan
La lettre

Cher ami,

Lisez la lettre ci-jointe pour M. Allemand. Franchement on se moque un peu trop d’une pensée que je considère comme la clé du problème moderne(1). Hélas! nous ferons peu, mais nous aurons dit où est le mal et indiqué le remède. Je ne tiens pas à mon discours, mais j’avoue que si je dois le lire, je ne veux pas qu’on le mutile. Le seul parti à prendre est de le bourrer de notes; mais avec les stupides lenteurs de Lafare, comment les mettre? Je me chargerai de les faire et elles seront salées. Que l’on m’envoie au plus tôt l’épreuve édulcorée, je salerai la garniture. La conséquence est que mon discours ne sera pas distribué avec le palmarès. On pourrait faire ainsi. Si je viens, je ne lirai que la seconde partie. Dans la Revue je mets deux pages d’avis, mon discours, et deux pages de réflexions à la fin. Si l’on n’est pas content, qu’un autre fasse et lise(2).

Je suis content du jeune postulant et de l’abbé Blanc. Il faut employer l’abbé Blanc (P. Joseph-Marie). Il a quelques dettes, mais ce sera un sujet précieux. On pourrait lui faire donner des répétitions, je l’en crois capable. L’abbé [Latour](3) viendrait au Vigan faire son noviciat et remplacer le Fr. Alphonse, qui peut à Nîmes faire la quatrième. Le P. Joseph-Marie ferait la sixième. Le petit Fr. Félix est si sérieux, si pieux que je voudrais en faire autre chose qu’un sacristain. Je le crois capable d’être un excellent surveillant des plus jeunes. Souvenez-vous que vous avez accepté le Fr Claude. Je vous donnerai [le] Fr. Casimir pour la cuisine et l’infirmerie des Châteaux; il arrivera avec moi vendredi matin, si j’arrive. Si M. [Latour] vous écrit, il faut qu’il sache qu’il doit venir au Vigan.

Il vous faut partir le soir même de la distribution des prix. Si je vais à Nîmes, je prendrai au retour, M. Durand et le P. Alexis,s’ils le veulent, ou tout autre. Je pars le lundi matin.

Adieu. Gardez la note ci-jointe, mais voyez qu’on vous favorise. Préférez-vous Labat préfet(4) et Vital surveillant. Enfin nous discuterons cela, si nous nous voyons. Mais avec les éléments que je vous fournis, vous en avez de reste. Vous rendrez ceux que vous ne voudrez pas.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Note.|Placements pour l'an prochain:|Joseph-Marie, quatrième, s'il est capable, ou bien sixième. Alphonse, sixième ou quatrième; il se croit capable de la quatrième.|Claude?|Félix surveillant.|Luc sacristain.|Antonin ne m'inspire aucune confiance, quoique avec des moyens. Voulez-vous [le] Fr. Vital pour la discipline, [le] P. Germer, pour être mieux utilisé ailleurs? Nous remercierons Bouchet, mais en parlant sérieusement à Germer. Au besoin, on vous donnerait [le] Fr. Augustin Bouchage, le savoyard. Voilà la base à discuter. Les deux Savoyards se montrent solides et consciencieux.|*Totus tibi*.|Gardez cette note à part, elle sera le point de départ de nos combinaisons.|E.D'ALZON1. Le salut de la société est dans la religion. Foi et morale catholiques doivent l'imprégner tout entière. D'où l'exigence d'une complète liberté de l'enseignement à tous les degrés et la nécessité de créer des universités catholiques. Quant à l'Université napoléonienne elle est nuisible et doit être détruite : *Delenda Carthago!*
2. La *R.E.C.* publia le discours sans la *garniture* dont la menaçait le P. d'Alzon. - Lafare est l'imprimeur nîmois de la revue.
3. Ms. et T.D. ont *Lacour* mais la lettre du P. E.Bailly du 22 juillet permet de rectifier : il s'agit de l'abbé *Latour* (de Bourgogne, précise Emmanuel). En effet l'abbé Pierre Latour, qui l'année suivante prendra l'habit sous le nom de P. Adrien, est originaire de la Côte d'Or.
4. Pierre Labat, surveillant général en 1869-1870 et 1870-1871. Personne ne porte ce titre en 1871-1872 et Labat est devenu professeur de huitième (registre du personnel).