DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 136

23 jul 1871 Le Vigan ALLEMAND Louis

Deux éditions du discours ? – La dernière épreuve décidera de ma présence – Ce qu’on imprimera et ce qu’on lira.

Informations générales
  • DR09_136
  • 4363
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 136
  • Orig.ms. ACR, AP 180; D'A., T.D.40, n.4, pp.390-391.
Informations détaillées
  • 1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 FATIGUE
    1 PUBLICATIONS
    2 AZAIS, PIERRE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    3 FRANCE
    3 NIMES
  • A MONSIEUR LOUIS ALLEMAND
  • ALLEMAND Louis
  • Le Vigan, 23 juillet [18]71.
  • 23 jul 1871
  • Le Vigan
La lettre

Cher ami,

Vous avez mille et mille fois raison. Changez, modifiez, tranchez, coupez mon discours. Il est même possible que je prie M. Azaïs d’en faire la lecture publique(1). Dans ce cas, il ne faut pas qu’il y trouve rien de désagréable. Sérieusement je suis fatigué et homme à me trouver incapable d’aller à Nîmes. Il faut prévoir l’hypothèse, dont la conséquence est que je ne pourrai lire mon discours. On peut en faire une édition pour la cérémonie et une autre pour la Revue. L’un serait celui de qui l’on voudrait, l’autre le mien. L’un serait pour le public distingué, l’autre pour la France catholique.

Ainsi soyez assez bon pour m’en envoyer une dernière épreuve. Si elle est d’une certaine façon, le matin de la distribution, une dépêche vous annoncera une indisposition grave du P. d’Alzon, et lira mon discours qui voudra. Je compte donc sur l’épreuve, au plus tard jeudi matin, afin que je me décide en conséquence.

Adieu. Vous voyez que je suis bon prince. On s’en tirera en imprimant mon discours dans sa crudité, mais on ne le fera pas lire. En certaines occasions les oreilles sont plus délicates que les yeux.

Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
J'approuve tout à fait le système des notes. Une petite préface avec épilogue ne ferait pas mal, non plus. Adieu encore une fois.1. L'abbé Azaïs est l'aumônier du lycée. Le P. d'Alzon manie ici l'ironie. Il s'est exprimé plus directement sur le même sujet dans sa lettre du même jour au P. Emmanuel.