DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 143

3 aug 1871 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

La maison Baume – Impuissance financière – L’effet d’un orage sur des hommes – Pèlerinage à l’Espérou.

Informations générales
  • DR09_143
  • 4373
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 143
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 419; D'A., T.D.30, n.362, pp.185-186.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CHEMIN DE FER
    1 CREANCES A PAYER
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 INTEMPERIES
    1 OBLATES
    1 PERFECTION
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 RESIDENCES
    1 SAINTETE
    1 VENTES DE TERRAINS
    1 VOYAGES
    2 BAUME
    2 GERMER-DURAND, EUGENE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 ESPEROU, L'
    3 NIMES, MAISON BAUME
    3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 3 août [18]71.
  • 3 aug 1871
  • Le Vigan
La lettre

Ma bien chère fille,

Je suis le plus malheureux des hommes, car après avoir tourné et retourné, je ne vois pas que je puisse vous être utile pour l’achat de la maison de Baume avant que j’aie reçu l’indemnité que j’attends du chemin de fer. Je suis sollicité de toute part pour faire des paiements et je vous avoue que je souffre un peu, croyant qu’ils étaient faits, de voir qu’ils ne le sont pas. D’où résultent certains mécontentements parfaitement légitimes, qu’on ne me fait connaître qu’au dernier moment et qui portent bien leur humiliation avec eux.

Pour l’arrivée de nos voyageurs, nous avons eu un orage épouvantable. Le P. Hippolyte y avait perdu la tête, incapable de travailler, Mr Durand les jambes incapables de le porter, moi les mains et un peu la tête. Lundi, je monte à l’Espérou; je voulais aller y demander des écus(1) pour nos filles; après y avoir réfléchi, je demanderai le véritable esprit de sainteté pour vous et pour moi. Il me semble que N.-S. me demande de prier beaucoup pour vous, afin que cette affection et cette confiance qui me vont tant au coeur se tournent en perfection pour une âme que j’aime autant que la vôtre.

Adieu, ma fille, et mille fois à vous avec cette plénitude de coeur auquel N.-S. me semble pouvoir ajouter quelque chose. Demain, si je vais mieux, je vous parlerai des habitants de Rochebelle; aujourd’hui j’ai fait un grand effort pour tenir la plume.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. La lecture n'est pas tout à fait sûre mais elle est plus probable que celle des T.D. qui ont lu *des eaux(?)*...Le P. d'Alzon souhaite vraiment que les Oblates trouvent le moyen d'acquérir une maison où elles soient chez elles. Cependant, réflexion faite, il estime qu'il vaut mieux demander d'abord l'esprit de sainteté que les écus nécessaires à cette acquisition.