DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 159

13 aug 1871 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Vous me manquiez – Le prix des voiles – L’intérêt de vos actions – Prince de Beaufort – L’affaire Baume – Priez que je fasse la volonté de Dieu dans des affaires difficiles.

Informations générales
  • DR09_159
  • 4386
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 159
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 419; D'A., T.D.30, n.365, pp.187-188; QUENARD, pp.207-208.
Informations détaillées
  • 1 ACTIONS
    1 BIENS IMMEUBLES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONTRARIETES
    1 CONTRAT DE LOCATION
    1 INTERETS
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 PELERINAGES
    1 TIERS-ORDRE FEMININ
    1 TRISTESSE
    1 VOILE
    1 VOLONTE DE DIEU
    1 VOYAGES
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BAUME
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 BEAUFORT-SUR-DORON
    3 ESPEROU, L'
    3 NIMES
    3 NIMES, MAISON BAUME
    3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan 13 août [18]71.
  • 13 aug 1871
  • Le Vigan
La lettre

Je ne puis vous dire, ma chère enfant, l’impression de tristesse que j’avais, ces jours-ci, à travers le plaisir de voir mes voyageuses heureuses de leur course(1). J’étais content moi-même, mais vous me manquiez dans cette réunion. C’était vous qui auriez dû en être l’âme et la vie. Tout s’est, du reste, bien passé et je crois que l’on retournera à Nîmes avec des désirs, des espérances et des projets pour l’an prochain. J’eusse désiré qu’au lieu de me parler du prix de leurs voiles, vous m’eussiez dit pour elles quelques paroles affectueuses; je crois avoir aperçu qu’elles avaient souffert de votre silence. Quant au prix de ces pauvres voiles, voulez-vous me permettre de leur en faire cadeau?

Le P. Hippolyte n’a pas plus touché que vous les intérêts de vos 30 actions. C’est un moment de gêne où celui qui souffre le plus c’est moi(2). Je traverserai Nîmes dans quelques jours pour aller voir le prince de Beaufort. Qui est le prince de Beaufort? ni plus ni moins que le P. Emmanuel, qui m’écrit en signant prince de Beaufort. Il paraît qu’il en a le droit par le fait du contrat de vente. Prince d’une principauté de quatre hectares et demi, cela l’arrange considérablement.

Je suis aussi ennuyé que vous de la situation que nous fait l’affaire Baume. J’avais compté qu’elle aurait lieu et j’avais combiné de mettre quelques novices avec moi dans le local des Oblates(3). Me voilà peut-être forcé par le fait de notre développement de louer quelque chose ailleurs. Mais je ne veux rien faire à la précipitée. Enfin priez et faites prier pour que je fasse la volonté de Dieu dans quelques affaires qui portent avec elles passablement d’ennuis.

Adieu bien chère enfant. Quand j’aurai fait retenir ma place, je vous l’écrirai. A cet égard, je suis fort embarrassé.

Votre vrai père

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Les dames tertiaires de l'Assomption de Nîmes, heureuses de leur pèlerinage du 8 août à l'Espérou (v. *Lettre* 4332).
2. "J'ai fait partir les voiles pour vous être agréable car, puisque le P. Hippolyte ne nous paye pas les intérêts des 15 000 francs, il n'est pas juste que nous envoyons à Rochebelle, n'ayant aucun revenu et je trouve singulier qu'il ait en main les 30 actions de 500 francs. Il me semble que cela devrait être à la *maison-mère*" (lettre du 10 août).
3. Le local que les Oblates occupent au collège de Nîmes. La maison Baume a été vendue à d'autres.