DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 160

13 aug 1871 Le Vigan BIGOT Charles

Un immense éclat de rire, suivi d’un ennui insurmontable.

Informations générales
  • DR09_160
  • 4388
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 160
  • D'après la *Revue de l'Enseignement chrétien*, t. 1, n° 5 (septembre 1871), p. 276; D'A., T.D. 6, p. 117.
Informations détaillées
  • 1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CRITIQUES
    1 ENSEIGNEMENT OFFICIEL
    1 FAUSSE SCIENCE
    1 POLEMIQUE
    1 POLITIQUE
    1 PUBLICATIONS
    1 RIRE
  • A MONSIEUR CHARLES BIGOT
  • BIGOT Charles
  • Le Vigan, 13 août 1871.
  • 13 aug 1871
  • Le Vigan
La lettre

Monsieur,

Je voulais répondre à vos quatre articles sur l’Oeuvre de l’Assomption(1). Il y avait de quoi parler longuement, en vous suivant pas à pas dans vos premières lignes; mais quand j’ai vu que vous m’attribuiez dans cette oeuvre une pensée politique, je suis parti d’un immense éclat de rire, en songeant que, si la science universitaire valait ce que vous savez sur la pensée fondamentale de l’Assomption, cette science était mince, très mince, je vous assure.

Après cela, je n’ai plus lu; je n’ai eu que le courage de parcourir des lieux communs indignes de vos premières pages. J’ai réfléchi que si, moi, le plus intéressé, j’étais vaincu par l’ennui, le public le serait bien autrement. A quoi bon réfuter ce qui ne soutient pas la lecture même des gens attaqués? Ecrivez, critiquez, devinez. Vous n’avez pas, dites-vous, le style des prophètes. Pour cela, je suis entièrement de votre avis, Monsieur: de ces hommes inspirés, vous n’avez absolument rien.

Et voilà comment j’ai le regret, en coupant court à toute polémique, de ne pouvoir contribuer, pour ma part, à votre réconciliation avec l’Université.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 4378, n.1.