- DR09_180
- 4411
- DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 180
- Orig.ms. ACR, AD 1597; D'A., T.D.24, n.1104, pp.147-148.
- 1 ANNEE SCOLAIRE
1 CHEMIN DE FER
1 COLLEGE DE NIMES
1 ETUDIANTS EN THEOLOGIE
1 GUERISON
1 ORAISON
1 PAPE
1 PRIME
1 REPAS
1 REVENUS DE PROPRIETES
1 VENTES DE TERRAINS
1 VIN
2 ALZON, MADAME HENRI D'
2 BARNOUIN, HENRI
2 MILLERET, RENE
2 PICARD, FRANCOIS
2 PIE IX
2 ROBERNIER, MARIE-CHARLOTTE DE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
3 LUNEL
3 LYON
3 MONTMAU
3 ROME
3 SAINT-GERVASY
3 VIGAN, LE - A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
- MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
- Nîmes, 22 sept[embre 18]71.
- 22 sep 1871
- Nîmes
Ma bien chère fille,
Le P. Picard s’attendait à être malade, quand il se serait reposé quelques jours. Du reste, après avoir gardé le lit à Saint- Gervasy ou au Vigan, il va mieux.
Notre rentrée sera magnifique, dit-on. Hier seulement, sept nouveaux élèves: Dieu veuille qu’on puisse les tenir! Selon toute apparence, il sera impossible d’envoyer nos étudiants à Rome, les troubles s’y préparent tristement. Et moi aussi je voudrais vendre Montmau, le moment me paraît tout à fait venu. Le seul, le P. Hippolyte, s’y opposera, mais peut-être le P. Picard le poussera-t-il. Vous savez que je vous avais dit qu’il fallait attendre le moment; le voilà arrivé. Mon vin acquiert tous les jours plus de valeur, et le P. Hippolyte avoue que désormais Montmau doit rapporter en moyenne 15.000 francs. Voilà ce que j’ai obtenu les deux dernières années. J’ai refusé ma récolte à 25.000 francs, parce que de Lunel on m’a fait dire que les prix montaient. Ajoutez le blé et assez de fourrage, vous voyez que 15.000 francs nets ne sont pas exagérés. Je crois que cela augmentera et que je pourrai demander bien près de 400.000 francs, mais enfin je suis disposé à vendre.
Je viens de trouver, pour le Vigan, des ventes passées par ma mère à 22 fr.50 le mètre pour des terrains moins bien situés que ceux que l’on veut me prendre pour le chemin de fer. Soeur M.-Charlotte paraît assez attrapée de partir pour Lyon, mais ne fait aucune objection. René est venu déjeuner chez moi. J’avais invité l’abbé Barnouin. Je crois que celui-ci a eu l’esprit de parler de façon à faire la conquête de notre jeune homme.
Je vous écris avant la méditation, je vous quitte pour aller dire Prime.
Adieu, ma chère fille. Je suis bien préoccupé du Pape, qui, dit-on, est menacé de la plus affreuse manière. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.
E.D'ALZON.