DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 191

7 nov 1871 Le Vigan MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Je retravaille pour les religieux les conférences faites aux Soeurs – Le noviciat – Tirer parti des anciens élèves pour les associations – Nice – Le novice du P. Picard.

Informations générales
  • DR09_191
  • 4422
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 191
  • Orig.ms. ACR, AD 1600; D'A., T.D.24, n.1107, pp.150-151.
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE DIEU DANS L'AME
    1 ALUMNATS
    1 ANCIENS ELEVES
    1 ASSOCIATIONS OEUVRES
    1 ASSOMPTION
    1 ASSOMPTIONNISTES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 COURS PUBLICS
    1 ELEVES
    1 INTEMPERIES
    1 MAITRES
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RESIDENCES
    1 VENDANGE
    1 VERTU DE FORCE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VIE SPIRITUELLE
    1 VIN
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BEAUCOURT, GASTON DU FRESNE DE
    2 BLANC, JOSEPH-MARIE
    2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
    2 DESAIRE, CHARLES
    2 FERRET, JULES
    2 NERMEL, EUGENE
    2 O'NEILL, THERESE-EMMANUEL
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SAGE, ATHANASE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 CHOISY-LE-ROI
    3 NICE
    3 NIMES
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Le Vigan, 7 novembre 1871.
  • 7 nov 1871
  • Le Vigan
La lettre

Ma chère fille,

Je viens vous demander des prières, beaucoup de prières. Je suis au Vigan et je travaille à refaire, pour mes religieux, les conférences que j’ai données à vos Soeurs(1). Et, pour le dire en passant, j’admire que vous ayez été satisfaite, au moins des premières, telles qu’elles ont été rédigées. Je n’y reconnais pour ainsi dire rien. Mais on m’a dit au prieuré que les suivantes étaient moins mal. Priez aussi pour notre collège de Nîmes, où je ne sais comment le P. Emmanuel se tirera de sa masse d’élèves avec si peu de ressources de la part des maîtres.

Ici le noviciat va assez bien. Nous avons deux sujets parfaits dans le P. Desaire et le P. Joseph-Marie (l’abbé Blanc). Il n’en faut pas davantage pour donner de la vie surnaturelle à toute une maison. L’essentiel est que l’esprit de Dieu aille s’étendant dans les âmes de cette jeunesse, avec laquelle il serait possible de faire un bien immense avec un peu d’énergie. Demandez-la pour moi à Notre-Seigneur.

J’espère tirer un excellent parti des anciens élèves de l’Assomption. Nous les grouperons autour d’une association qui se raccordera à l’oeuvre de M. de Beaucourt et du P. Picard(2). Il y a quelques petits tiraillements, mais ces tiraillements tourneront à bien, je l’espère, et ce sera peut-être le moment de saisir le bien qu’a pu faire l’Assomption.

Quand reviendra la Mère M.-Gabrielle? Je l’ai attendue quatre jours, mais à la fin j’ai été obligé de venir faire mon oeuvre. La Mère Thérèse-Emmanuel a la bonté de m’écrire pour me proposer un établissement pour nous à Nice. Eh! mon Dieu, oui, je le voudrais bien. La difficulté est de savoir qui envoyer. Toutefois je ne perds pas espoir, cela viendra peu à peu(3).

Vous pouvez dire au P. Picard que nous sommes contents de son novice de Choisy-le-Roi. A Nîmes, il nous avait fait l’effet d’un ours mal léché. Ici il est tout autre. Il porte toujours une empreinte de rudesse, mais sous laquelle on découvre de l’intelligence et surtout du coeur. Vous savez que ma récolte de vin est perdue pour cette année, à cause des pluies qui ont abîmé la vendange. Je serai un peu plus pauvre. Deo Gratias.

Adieu, ma chère fille. J’ai très certainement autre chose à vous dire, mais pour aujourd’hui je n’en sais plus rien. Mille fois vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Avez-vous été contente du P. Jules?1. Voir *Lettre* 4227 n. Sur ces conférences du Vigan : *Un maître spirituel*, pp. 140-142. Les notes du P. Hippolyte sont tout ce qui nous en reste mais, de l'avis même du P. Sage (p. 141), elles sont si mal présentées qu'on ne peut presque rien en tirer.
2. M. de Beaucourt est le président de la *Société bibliographique* au conseil de laquelle figure le P. Picard.
3. L'année précédente, le P. d'Alzon avait même émis l'idée d'une université d'hiver à Nice (*Lettre* 3965). Un alumnat y sera établi deux ans plus tard.