DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 193

7 nov 1871 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

La pluie – Ma conversion – A Rochebelle – Méfaits de l’orage.

Informations générales
  • DR09_193
  • 4423
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 193
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 419; D'A., T.D.30, n.369, p.192; QUENARD, pp.210-211.
Informations détaillées
  • 1 AUTEURS SPIRITUELS
    1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 CONVERSION SPIRITUELLE
    1 IMITATION DE JESUS CHRIST
    1 INTEMPERIES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 PATIENCE
    1 REGULARITE
    1 RENOUVELLEMENT
    2 BONAVENTURE, SAINT
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 COULOMB, LOUISE
    2 DURAND, MADELEINE
    3 ROCHEBELLE, FAUBOURG DU VIGAN
    3 VIGAN, LE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 7 nov[embre 18]71.
  • 7 nov 1871
  • Le Vigan
La lettre

Ma chère fille,

Le Bon Dieu m’a réellement protégé, car j’ai eu de la pluie pendant que je disais la Messe. Elle s’est arrêtée à mon départ, n’a repris que tout près du Vigan; mais aussi depuis ce matin quatre heures il ne fait que pleuvoir. Vivent les maisons où l’on n’est pas obligé de sortir pour aller d’un endroit à l’autre. Cela dit, j’ajoute que me voici avec de grands projets de conversion. Il me semble que N.-S. me demande un renouvellement pour lequel je compte sur vos prières. Quand vous êtes de longues heures dans votre lit, priez pour votre Père. Je lisais ce matin dans saint Bonaventure qu’un religieux ne devait aller que dans sa cellule, à l’église, et, de l’église, aux lieux réguliers où l’obéissance l’appelle. Hélas! je me suis trouvé très irrégulier.

Que vous dirai-je des Oblates de Rochebelle? Elles sont douze, elles travaillent. Soeur Marie de Saint-Jean va bien, au moins je le suppose charitablement. Je n’ai pas vu Soeur Madeleine en particulier, je ne puis donc rien vous en dire. Notre noviciat est assez nombreux.

J’ai eu une maison emportée par l’orage, des prairies dévastées, etc. Evidemment nous sommes trop riches; c’est pour cela que nous sommes visités par le bon Dieu. Donnez-moi de vos nouvelles. Ce temps ne vous tue-t-il pas? Si vous ne pouvez m’écrire, obtenez de Titina qu’elle m’envoie quelques lignes. Il n’est que trois heures et je n’y vois plus. Ah! que la pluie est une belle chose!

Adieu, mon enfant bien aimée. Que notre bon maître vous donne la patience dans un très grand amour et le désir de l’imiter sur sa croix. Je vous bénis avec toute ma tendresse de vieux père.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum