DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 205

12 nov 1871 Le Vigan CARMELITE Supérieure

La situation de sa nièce carmélite.

Informations générales
  • DR09_205
  • 4437
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 205
  • Cop.ms. ACR, BA 64.
Informations détaillées
  • 1 COMMUNAUTE RELIGIEUSE
    1 CONTRARIETES
    1 DOT
    1 FAMILLE
    1 MALADES
    1 PENSIONS
    1 SOINS AUX MALADES
    2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
    2 OLINGER, MERE
    2 PAGNON, ABBE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    2 PUYSEGUR, MADAME ANATOLE DE
    2 PUYSEGUR, MARIE-THERESE DE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 HERAULT, DEPARTEMENT
    3 LOIRE, DEPARTEMENT
    3 LYON
    3 NIMES
    3 PARIS, RUE DE MESSINE
    3 SAINT-CHAMOND
  • A LA MERE PRIEURE DU CARMEL DE SAINT-CHAMOND
  • CARMELITE Supérieure
  • Le Vigan, 12 novembre [18]71.
  • 12 nov 1871
  • Le Vigan
La lettre

Ma révérende Mère(1),

Lorsque l’abbé Pagnon eut annoncé à Mgr de Nîmes que vous vouliez vous charger pour quelque temps de ma Sr Marie-Térèse (Melle Alix de Puységur) dans l’impossibilité où était son frère, occupé au Conseil Général de l’Hérault, de se rendre à Lyon, j’offris aux bonnes religieuses qui ont soigné avec tant de charité notre pauvre malade, un religieux de ma petite Congrégation pour s’entendre avec vous, Mère Olinger, Supérieure de l’Espérance, crut pouvoir se charger de tout. Mais je comprends votre surprise et je viens vous prier de me dire si vous désirez que je vous envoie encore le Père Hippolyte Saugrain.

Ma nièce a quitté assez brusquement le monastère de l’avenue de Messine, à Paris. Cela s’explique par le trouble des Communautés religieuses entre les deux sièges. J’avoue qu’il y avait des tiraillements entre la communauté et la famille. On m’avait positivement promis de se contenter de la somme de cent mille francs comme dot. A la mort de sa mère Sr M.-T[érèse] avait touché plus de 130.000. J’offris d’en ajouter 200.000. On préféra un arrangement qui, sans être beaucoup plus avantageux pour la communauté, a forcé mon neveu à payer 45.000 f. de droits, si je ne me trompe.

Ma Sr M.-Térèse vous paiera sa pension sur le pied de 12.000 f. par an, sauf ce qu’elle aurait à prendre pour les frais de sa santé, mais probablement au lieu de prélever on aura au contraire à lui ajouter quelque chose. En un mot, vous recevrez mille francs par mois tous les six mois.

Mr de Puységur, son frère, est sur la question matérielle d’une si grande délicatesse, qu’ayant versé au couvent cinquante mille francs deux ou trois mois avant que l’on ne nous apprît la maladie de cette pauvre fille, il a déclaré qu’il ne demanderait jamais l’emploi de cette somme qu’autant que Sr M.-T[érèse] le réclamerait. Malgré certains tiraillements nous laisserons notre Carmélite rentrer dans son couvent, dès qu’elle le désirera. Pourtant je préférerais qu’elle vint plus tard sous la juridiction de l’évêque de Nîmes.

Je suis avec respect, ma révérende Mère, votre très obéissant serviteur.

E.D'ALZON|des Augustins de l'Assomption.
Notes et post-scriptum
1. La lettre à Mère M.-Eugénie du 21 novembre nous permet d'identifier la destinataire de cette lettre, désignée par les ACR comme "une supérieure carmélite", comme étant la Mère prieure du Carmel de Saint-Chamond (Loire).