DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 211

16 nov 1871 Le Vigan CHABERT Louise

Qu’en est-il de vos projets de perfection ? – Saint Augustin et les combats de l’Eglise.

Informations générales
  • DR09_211
  • 4445
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 211
  • Orig.ms. ACR, AM 333; D'A., T.D.38, n.30, pp.44-45.
Informations détaillées
  • 1 AUGUSTIN
    1 AUTEURS SPIRITUELS
    1 COMBATS DE L'EGLISE
    1 MALADES
    1 PERFECTION
    1 RENOUVELLEMENT
    1 REPOS
    1 SAINTETE
    1 SERVICE DE L'EGLISE
    1 TRIOMPHE DE L'EGLISE
    1 TRISTESSE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VIE SPIRITUELLE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 DARRAS, JOSEPH-EPIPHANE
    3 VIGAN, LE
  • A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
  • CHABERT Louise
  • Le Vigan, 16 nov[embre 18]71.
  • 16 nov 1871
  • Le Vigan
La lettre

Que devenez-vous, ma chère enfant? Qu’est devenue cette série de questions, que vous étiez sur le point de m’adresser à cause de votre future perfection? La poste a-t-elle été infidèle? Les beaux projets se sont-ils envolés. Etes-vous malade? Enfin, pourquoi votre silence? Ne vous a-t-on pas remis quelques lignes, que je vous ai envoyées sous le couvert du P. Emmanuel, en attendant votre longue lettre? Pourtant, le temps presse. « Travaillez, tandis qu’il est jour« , dit Notre-Seigneur; la nuit vient, où l’on ne peut plus travailler« . Dépêchez-vous donc non seulement de m’écrire, mais surtout de mettre à exécution les beaux projets de sainteté qui en seront la suite. Je compte donc sur une très prompte réponse à mes questions, et puis sur cette série d’interrogations qui me prouveront votre désir de bien vous renouveler; car, enfin, nous approchons du 21 nov[embre], et il me semble qu’à ce moment beaucoup d’excellentes choses devront être en train.

Je relis en ce moment Darras, dont je n’avais pas terminé les derniers volumes. Je repasse avec transport cette belle vie de saint Augustin. Que d’enseignements, et combien les combats passés de l’Eglise doivent nous exciter à supporter avec courage les combats présents! Dieu veut que la lutte soit la condition de son Eglise, mais il veut que son Eglise trouve dans les vertus de ses enfants l’occasion du triomphe. Aimez beaucoup l’Eglise, ma chère enfant, dévouez-vous pour elle. Vivez avec vos tristesses en les surnaturalisant, recueillez-vous, soyez fille de prière.

Je me figure qu’en ce moment vous êtes auprès de votre tante pour passer la soirée. Quand cette lettre quittera Le Vigan, vous serez sur le point de prendre votre repos et elle vous sera remise demain, au retour de la messe. Adieu, ma fille. Je bénis votre nuit et tous les bons sentiments que ces quelques lignes pourront vous inspirer.

Votre père.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je vois que le 15ème volume de Darras vient de paraître.