DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 219

21 nov 1871 Le Vigan. MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

La santé du P. Picard – Ma nièce – M. Demiselle et M. Dehon.

Informations générales
  • DR09_219
  • 4455
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 219
  • Orig.ms. ACR, AD 1602; D'A., T.D.24, n.1109, pp.153-154.
Informations détaillées
  • 1 CAREME
    1 COUVENT D'AUTEUIL
    1 MEDECIN
    1 PAIX DE L'AME
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 PRIEURE DE NIMES
    1 RECONNAISSANCE
    1 SOINS AUX MALADES
    1 VOEU D'OBEISSANCE
    1 VOYAGES
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 BLANC, JOSEPH-MARIE
    2 DEHON, LEON
    2 DEMISELLE, JEAN-HILAIRE
    2 DESAIRE, CHARLES
    2 LE REBOURS, PIERRE
    2 MALHENE, DOCTEUR
    2 PERNET, ETIENNE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PUYSEGUR, MARIE-THERESE DE
    3 AUTEUIL
    3 NICE
    3 PARIS
    3 SAINT-CHAMOND
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Le Vigan, 21 nov[embre 18]71.
  • 21 nov 1871
  • Le Vigan.
  • *Madame la Supérieure Générale de l'Assomption.*
La lettre

Que vous êtes bonne, ma fille, de mettre cette bonne instance pour faire soigner le P. Picard! Vous pouvez, si vous le voulez, remercier M. Malhéné de sa consultation, de ma part. J’écris au P. Picard pour l’obliger à se mettre sous l’obéissance du Père V[incent] de P[aul] et au P. V[incent] de P[aul] pour lui ordonner de commander ce qui aura été convenu entre vous et lui. Je crois que c’est une très nécessaire économie de santé que se soigner à temps(1).

M. Le Rebours me fait penser à ma nièce(2). Samedi elle pourra aller à Saint-Chamond, où les Carmélites la recevront, et si je puis la tirer de Paris, ce sera bien. Je ne vous parle pas de Nice, parce que je ne pensais à rien de sérieux avant deux ans(3). Je croyais bien faire de poser quelques pierres d’attente. Quant à mon voyage à Paris, j’y songe toujours pour le carême. Enfin, pour M. Demiselle, je suis étonné qu’il vous vienne(4), quand il a refusé la retraite pour les enfants au prieuré, sous prétexte qu’il ne prêchait pas pour les petites filles. C’est ce que m’a écrit M. Dehon, mais celui-ci l’a peut-être pris sous son bonnet.

Je ne suis pas fâché du retard, si ce n’est qu’un retard. J’ai donné un pli avant qu’ils(5) ne vinssent; s’ils veulent arriver ensuite, ils emboîteront le pas. Le P. Desaire s’y met avec le plus admirable entrain, et comme homme précieux nous avons le P. Blanc.

Adieu, ma fille. Bien à vous en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Laissez-moi vous redire combien votre insistance pour le P. Picard me dilate l'âme.1. Le Dr Malhéné, qui a communiqué au P. d'Alzon un bulletin de santé du P. Picard, estime que ce dernier a besoin de soins immédiats pour éviter le réveil d'une ancienne affection des bronches, enrayée jadis. Mère Marie-Eugénie offre toujours au P. Picard le pavillon de l'Immaculée-Conception. Mais, écrit-elle, "il faut un *ordre* pour qu'il se soigne". A lire les *Lettres* 4454, 4455 et 4456 on voit de quelle façon cet ordre a été donné par le P. d'Alzon. Et comme Mère Marie-Eugénie trouve que les autres Pères de Paris, notamment le P. Vincent de Paul qui est "pâle et changé", se ressentent des fatigues de la guerre et de la Commune, elle ajoute qu'elle espère "que les Pères Pernet et Vincent de Paul viendront souvent dîner avec lui et nous tâcherons de les remonter par une meilleure nourriture" (19 novembre).
2. Voir *Lettre* 4437. - On s'attend, a écrit Mère Marie-Eugénie, que M. Le Rebours devienne premier vicaire de Paris.
3. Mère Marie-Eugénie pensait également que le moment n'était pas encore venu d'y faire quelque chose.
4. Il devait commencer quelques jours plus tard une retraite pour les élèves d'Auteuil.
5. C'est-à-dire Messieurs Dehon et Demiselle.