DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 220

21 nov 1871 Le Vigan BAILLY_VINCENT de Paul aa

Soignez le P. Picard comme la prunelle de mon oeil – Le noviciat – L’indemnité du chemin de fer.

Informations générales
  • DR09_220
  • 4456
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 220
  • Orig.ms. ACR, AG 299; D'A., T.D.27, n.294, pp.247-248.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 CHEMIN DE FER
    1 CRITIQUES
    1 DISTRACTION
    1 INDEMNITES D'EXPROPRIATION
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 SOINS AUX MALADES
    1 VETURE RELIGIEUSE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BLANC, JOSEPH-MARIE
    2 CIRASSE, HILAIRE
    2 DESAIRE, CHARLES
    2 MATHIEU, NORBERT
    2 MAUBON, JOSEPH
    2 NERMEL, EUGENE
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 CHOISY-LE-ROI
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • Le Vigan, 21 nov[embre 18]71.
  • 21 nov 1871
  • Le Vigan
La lettre

Cher ami,

Je vous donne tout pouvoir sur le P. Picard et je vous ordonne de le faire se soigner. Si j’avais eu quelqu’un dans le temps pour me dire cela, je ne serais pas resté plusieurs années dans l’incapacité de rien faire. Grâce à l’esprit de votre frère, qui, en sa qualité d’homme d’esprit, a des distractions, je n’ai reçu que hier 20 votre lettre du 10. Cela vous explique mes plaintes sur votre silence. Mais croyez que mes plaintes ne viennent pas seulement de ma curiosité, elles viennent aussi d’un petit coin du coeur qui aime que l’on songe à lui, et vous y songez si bien quand vous voulez. Un religieux ne devrait pas avoir de ces sortes de besoins, mais pourquoi m’y avez-vous accoutumé? Vous soignerez donc le P. Picard comme la prunelle de mon oeil; ce qui pour vous est, j’en suis sûr, dire beaucoup plus que la prunelle du vôtre.

Le noviciat marche assez bien, ce me semble. Espérons qu’il en sortira quelque chose. D’abord, l’abbé Blanc, P. Joseph-Marie, est un sujet précieux comme sainteté, bon esprit et sens commun. C’est un vrai repos pour l’avenir du noviciat. Le P. Desaire a pris l’habit avec lui et deux jeunes gens, qui vaudront un jour, je l’espère, Frère Joseph Maubon. Nous allons le donner à deux autres, un petit Alsacien qui est ici depuis près d’un an, et votre Choisy-le-Royen, qui est réellement une de ces bonnes et solides natures.

On m’assure que je connaîtrai le 8 décembre le prix auquel sera fixé mon indemnité du chemin de fer. On croit qu’elle n’ira pas à plus de 200.000 francs; mais déjà avec 20.000 francs au plus je puis trouver le revenu que cela me fera perdre. Par conséquent au lieu de trois ou quatre mille francs de rente, j’en assure de douze à quinze mille, sans compter la plus-value donnée au reste des terres; mais il faut être très mécontent.

Adieu, et écrivez-moi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum