DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 222

21 nov 1871 Le Vigan CHABERT Louise

Victime d’amour – Votre sincérité ne fait pas de doute – Donnez du temps, beaucoup, à N.-S. et priez pour notre noviciat.

Informations générales
  • DR09_222
  • 4458
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 222
  • Orig.ms. ACR, AM 335; D'A., T.D.38, n.32, pp.47-48.
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE DIEU DANS L'AME
    1 ADORATION DU SAINT-SACREMENT
    1 CHARITE ENVERS DIEU
    1 DIVIN MAITRE
    1 FRANCHISE
    1 HUMILITE
    1 IMITATION DE LA SAINTE VIERGE
    1 NOTRE-SEIGNEUR
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PAIX DE L'AME
    1 PURIFICATION
    1 RENONCEMENT
    1 VERTU DE FORCE
    1 VERTU DE PAUVRETE
  • A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
  • CHABERT Louise
  • Le Vigan, 21 nov[embre 18]71.
  • 21 nov 1871
  • Le Vigan
  • *Mademoiselle Louise Chabert.*
La lettre

Je vous ai bien offert à Notre-Seigneur, ce matin, ma bien chère enfant, afin qu’à l’imitation de la Sainte Vierge vous soyez une petite victime d’amour, mais de l’amour le plus pur, le plus délicat, le plus fort et le plus persévérant. On ne nous demande pas de faire beaucoup, mais d’aimer beaucoup, non pas avec les transports de consolation plus ou moins sensibles, mais dans une volonté énergique et que rien ne peut décourager. Quant à moi, je vous promets d’être au besoin votre sacrificateur, mais ce ne sera pas nécessaire; vous saurez vous sacrifier vous-même.

Vous me dites que cette question: « Suis-je sincère? » vous a troublée. Restez en paix sur ce chapitre. Il me semble que, pour moi, votre âme est limpide et transparente comme le cristal de roche. Ce n’est pas là ce qui doit vous préoccuper. Tant s’en faut! Après tout, je crois que vous ne devez vous préoccuper [que] d’une seule chose, de donner du temps à Notre-Seigneur, pour qu’il puisse envahir votre âme. Vous me parlez de l’adoration du Saint-Sacrement, donnez-en beaucoup à notre divin Maître. Vous verrez le bien que cela vous fera. L’humilité, la pauvreté, aliments de l’amour, voilà à quoi vous devez tendre.

Adieu, ma fille. Il me semble que si je comptais, vous me devriez une lettre, mais avec vous pourquoi compter? Je vous demande beaucoup de prières, de communions, quelques pénitences pour notre noviciat.

Mille fois et bien tendrement vôtre en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Je ne me relis pas.