DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 246

2 dec 1871 Le Vigan CHABERT Louise

L’humilité – Dieu saura vous aider – Ne me cachez rien – Souffrir avec l’Eglise.

Informations générales
  • DR09_246
  • 4485
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 246
  • Cop.ms. de la destinataire ACR, AM 337; D'A., T.D.38, n.34, pp.49-50.
Informations détaillées
  • 1 ACTION DE DIEU
    1 AMOUR DU PAPE
    1 AVENT
    1 COURS PUBLICS
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 FRANCHISE
    1 HUMILITE
    1 PASSION DE JESUS-CHRIST
    1 PRIERE POUR L'EGLISE
    1 PURIFICATION
    1 SAUVEUR
    3 NIMES, EGLISE SAINTE-PERPETUE
  • A MADEMOISELLE LOUISE CHABERT
  • CHABERT Louise
  • Le Vigan, 2 décembre 1871.
  • 2 dec 1871
  • Le Vigan
La lettre

Ma chère enfant,

Je ne comprends rien au retard de ma lettre. Enfin, je vais tâcher de faire porter exactement celle-ci. Je suis tout heureux de vous voir en meilleures dispositions; mais vos troubles ne m’ont pas surpris. Ils sont utiles, ils nous aident à comprendre le peu que nous valons, et, par conséquent, à acquérir l’humilité. Hélas! si vous saviez comme, sous le manteau de cette vertu, nous trouverions des trésors de vertu en allant les y chercher! Mais c’est pénible, c’est dur, et il est si bon de ne recevoir rien qui nous meurtrisse. Du reste, j’espère vous voir plus tôt que je ne l’avais pensé d’abord. Il faut bien prier d’ici là. Vous verrez que Dieu saura bien vous aider plus qu’aucune parole humaine n’est capable de le faire.

Souvenez-vous que je vous ordonne de tout me dire. Ainsi je veux savoir tout ce qui s’est passé dans votre tête. Je suis bien assuré que le coeur n’a pas été atteint, et que Notre-Seigneur y est toujours resté parfaitement maître et suprême dominateur. Je ne fixe pas le moment de mon retour, mais vous pourrez fort bien me voir arriver comme une bombe. Il est probable que, dans la dernière semaine de l’Avent, je donnerai des conférences à Sainte-Perpétue.

Adieu, ma bien chère fille. Ecrivez-moi encore, j’y tiens. Croyez-moi bien paternellement vôtre en vous enveloppant d’une immense sollicitude pour votre vrai bonheur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
Si vous étiez véritablement une vierge épouse de Notre-Seigneur, vous lui diriez que vous voulez souffrir avec son Eglise, avec le Pape, avec tous les vrais chrétiens, et vous lui demanderiez la souffrance en fille crucifiée avec notre divin Sauveur. Où donc Jésus-Christ trouvera-t-il des consolations, si des personnes comme vous refusent d'adoucir sa montée au Calvaire ?