DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 247

4 dec 1871 Le Vigan MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

M. Demiselle – Votre idée d’association est parfaite – Le noviciat – Marie Michel.

Informations générales
  • DR09_247
  • 4486
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 247
  • Orig.ms. ACR, AD 1603; D'A., T.D.24, n.1110, pp.154-155.
Informations détaillées
  • 1 CAREME
    1 COUVENT D'AUTEUIL
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 OBLATES
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 TRAVAIL
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    1 VOYAGES
    2 DEMISELLE, JEAN-HILAIRE
    2 JAFFARD
    2 MICHEL, MARIE-ROSE
    2 PEPIN, ADRIEN
    2 PICARD, FRANCOIS
    3 NICE
    3 NIMES
    3 PARIS, RUE FRANCOIS Ier
    3 TARASCON
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Le Vigan, 4 décembre [18]71.
  • 4 dec 1871
  • Le Vigan
  • *Madame*
    *Madame la Supérieure g[énéra]le de l'Assomption.*
La lettre

Ma chère fille,

Je pioche comme un nègre pour revenir le plus tôt possible à Nîmes. Je vais être court.

1° Merci de ce que vous avez fait pour M. Demiselle(1). Veut-il notre retraite l’an prochain? Je parle des élèves du collège.

2° Votre idée d’association est parfaite. Voulez-vous que j’aille, la 4e semaine de carême, prêcher une retraite rue François 1er? J’en jetterai les fondements ou j’en développerai le noyau(2).

Le noviciat va réellement très bien. Pourquoi n’avons-nous pas trente bons sujets de plus? Restez tranquille sur Marie Michel; elle reviendra sous peu, malgré son imagination. Si vous ne la voulez pas, je la prendrai pour les Oblates, mais elle est à vous, il faut qu’elle vous reste. Quant aux complots Jaffard, à moins que tout ne soit décidé avant mon retour, je crois que tout rentrera dans l’ordre sous très peu(3). Quelle joie si nous faisions ensemble le voyage de Nîmes, ou de Tarascon à Paris, ou si nous revenions ensemble(4).

Adieu, ma fille. Mille fois vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. "...à l'intention de le faire vôtre" (1er décembre).
2. Nous sommes ici à l'origine de l'*Association de Notre-Dame de Salut*. Les Pères de Paris se sont entretenus avec la fondatrice de l'Assomption du désir du P. d'Alzon de voir les siens travailler à la rechristianisation de la classe ouvrière (voir par ex. *Lettre* 4302). Mère Marie-Eugénie les a poussés, écrit-elle au P. d'Alzon, "à jeter les bases d'une Association d'aumônes et de prières pour les oeuvres ouvrières" (1er décembre). Le P. d'Alzon approuve chaleureusement et déjà il est prêt à payer de sa personne. Dans le *Pèlerin* du 11 août 1877, "un témoin de la naissance de N.-D. de Salut" signe un article intitulé *Lieu de naissance de l'Association de N.-D. de Salut*. Il est illustré sur une double page par une gravure représentant le "couvent des Augustines de l'Assomption à Auteuil en 1877, à côté du château de la Thuilerie". L'article nous apprend que c'est la bienheureuse Marie-Eugénie elle-même qui proposa de donner à l'association le nom de Notre-Dame de Salut. Sur les débuts de N.-D. de Salut : A. PEPIN, *Le P. François Picard, directeur de l'Association de N.-D. de Salut et des pèlerinages nationaux*, pp. 179-185 dans *Pages d'Archives*, 3, pp.177-248 (n°3, novembre 1963).
3. "Complots" tendant à détourner Marie Michel du couvent.
4. Mère M.-Eugénie doit se rendre à Nice, tandis que le P. d'Alzon compte monter à Paris pour le carême.