DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 248

4 dec 1871 Le Vigan CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Retour prochain – Prier pour l’Eglise – La prédication à Sainte-Perpétue – Varia.

Informations générales
  • DR09_248
  • 4487
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 248
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 420; D'A., T.D.30, n.385, pp.205-206.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU PAPE
    1 DON DE SOI A DIEU
    1 ENSEIGNEMENT DE L'HISTOIRE
    1 HISTOIRE DE L'EGLISE
    1 INDEMNITES D'EXPROPRIATION
    1 LECTURE DE LA VIE DES SAINTS
    1 MALADES
    1 OBLATES
    1 PREDICATION
    1 PRIERE POUR L'EGLISE
    1 PUBLICATIONS
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 VERTU DE FORCE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BONALD, VICTOR-M.-ETIENNE DE
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 PIE IX
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 TESSAN, MADEMOISELLE DE
    3 FRANCE
    3 NIMES, EGLISE SAINTE-PERPETUE
    3 ROME
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Le Vigan, 4 décembre [18]71.
  • 4 dec 1871
  • Le Vigan
La lettre

Ma bien chère Enfant,

Je pense définitivement partir d’ici jeudi, au plus tard, peut-être mardi. Cela dépendra d’un article sous forme de lettre à Mr Victor de Bonald que je voudrais faire avant mon départ, afin de n’en avoir plus la préoccupation une fois là-bas. Voyez quelle expression: là-bas. Et c’est là où vous êtes, mais aussi je ne voudrais pas qu’à peine arrivé vous puissiez me reprocher de ne pas aller vous voir.

Hélas! oui, il faut prier et prier beaucoup pour le Saint-Père, pour l’Eglise, mais il ne faut pas se décourager. Il y eut un moment où la France fut mise à feu et à sang par les premiers rois francs; ce fut pourtant le principe de sa grandeur. Quant à prêcher ou ne pas prêcher à Sainte-Perpétue, quoi, c’est vous, Marie, ma fille, qui me poussez à l’endormissement. Hélas! je m’en veux bien assez de tous les soins que je me donne, quand je lis l’histoire de tous ces saints gaulois, francs, germains, qui ne se ménageaient pas et qui, au contraire, se donnaient généreusement à tout ce que Dieu demandait d’eux.

Si nos religieux de Rome peuvent patienter et si le P. Alexis peut se contenter de 400 francs pour ce trimestre, je ne vois aucune difficulté à vous offrir 350 fr; j’en serai, au contraire, bien heureux. Le bon P. Hippolyte commence à reconnaître que s’il avait fait ce que je lui avais dit, il y a trois ans, en ce moment nous toucherions une indemnité bien plus considérable que celle que nous pouvons espérer.

Dites bien à nos filles combien je prie pour elles et combien je suis heureux de voir nos malades se rétablir. Je ne désespère pas de reprendre Mlle de Tessan, mais il faut bien prier. J’ai su indirectement par plusieurs personnes qu’elle est très bien.

Adieu, mon Enfant, et tout à vous en vrai père.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum