DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 250

Cher ami,

Je viens de lire votre article dans notre Revue; il est parfait. Je regrette de n’avoir pas été à Nîmes, je l’aurais fait tirer à part. C’est tout à fait l’esprit de l’Assomption dans sa largeur(1).

Le P. François et le Frère Etienne(2) vous arriveront vers le 15 janvier. Il faut un mois, pour que le P. François arrange ses oeuvres d’hommes, qui vont admirablement et qu’il ne faut pas laisser tomber. Je n’ai plus que quatre conférences à faire pour cette série, j’aurai fini après-demain. Puis, la troisième série: moyens de sanctification personnelle. La quatrième: Moyens d’action apostolique. Ce sera pour juin et juillet.

Je présume partir d’ici mardi. Adieu. Mille tendresses aux Pères et Frères.

E.D'ALZON.

1. *Les Ligues chrétiennes* dans la *R.E.C.*, t.2, p.87-107. Le P. Picard faisait un inventaire des associations catholiques existantes et écrivait notamment : "Au moment où notre Ligue publiait son programme dans notre *Revue*, d'autres ligues se formaient autour de nous : [...]. Ces ligues ont toutes un caractère chrétien; elles peuvent se proposer un but spécial ou un but général; elles peuvent restreindre leur action ou l'étendre; mais, au fond, elles poursuivent toutes la même fin : réparer les désastres du passé, combattre les désordres du présent, assurer le triomphe de l'avenir. Toutes méritent donc nos éloges ou notre adhésion. Dès lors, c'est un devoir pour nous de les faire connaître aux lecteurs de cette *Revue*. Nous sommes heureux de remplir ce devoir, d'aider par là au succès de ces associations et de mettre nos amis à même de travailler avec plus d'ensemble, en leur révélant les efforts qui sont tentés autour d'eux et auxquels ils s'empresseront de concourir" (pp.88-89).
2. Le nom de ces deux religieux n'apparaît pas en cette année 1871 dans le cahier du "personnel des maisons". D'après la *Lettre* 4233, le P. François Chambourdon était à Alès en janvier et, d'après la *Lettre* 4501, il fut à une date indéterminée envoyé du Vigan à Paris, tandis que le "registre du personnel" en fait un sous-économe du collège de Nîmes en 1871-1872. Quant au Fr. Etienne (Ulysse Martin), nous supposons qu'il était au Vigan. Il fut ordonné en 1878 et termina sa vie au Chili en 1921.