DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 285

10 jan 1872 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Quatre novices de Montpellier – Remboursements – Situation politique précaire.

Informations générales
  • DR09_285
  • 4528
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 285
  • Orig.ms. ACR, AD 260; D'A., T.D.24, n.114, p.157.
Informations détaillées
  • 1 CHEMIN DE FER
    1 CREANCES A PAYER
    1 FATIGUE
    1 INDEMNITES D'EXPROPRIATION
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 OUVRIER
    1 PEUR
    1 POLITIQUE
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 SEMINARISTES
    1 VETURE RELIGIEUSE
    2 COT, AUGUSTE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 ALES
    3 MONTPELLIER
    3 PARIS
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 10 janvier 1872.
  • 10 jan 1872
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

J’arrive d’Alais, un peu fatigué. Les quatre novices dont parle le P. Hippolyte, sont des séminaristes de Montpellier qui s’y mettent assez et dont le P. Hippolyte me fait de bons rapports(1).

J’espère vous compter 10.000 francs, vers le 15 mars, mais vous savez que le chemin de fer a toujours des moyens de prolonger les retards. Légalement, c’est le 16 mars que je devrais être remboursé. Je ne puis vous en dire plus. Si vous avez quelque aboutissant au chemin de fer, voyez si vous pouvez faire agir.

Ce que vous dites des craintes des hommes politiques me semble très fondé. Nous irons difficilement longtemps avec le régime actuel, et, quant à la lassitude des ouvriers, je dis qu’on réveille bien vite la rage du loup en lui montrant du sang. Il faut beaucoup prier. Nous n’avons rien de mieux à faire(2).

Adieu, ma fille. Je suis un peu fatigué de ma retraite. Prions les uns pour les autres. Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Ils revêtirent l'habit le 8 février mais un seul d'entre eux, Auguste Cot, fit profession. Prêtre en 1876, il quitta la congrégation l'année suivante.
2. Certains craignaient un soulèvement populaire pour la fin du mois. On disait même que les étrangers quittaient Paris. Cependant d'autres estimaient que les ouvriers n'étaient nullement disposés à recommencer (lettre de Mère M.-Eugénie du 5 janvier).