DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 288

14 jan 1872 Nîmes FREYD CSSp

L’abbé Brieugne – Remerciements.

Informations générales
  • DR09_288
  • 4531
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 288
  • Orig.ms. Arch.Sémin.Français, Rome; Photoc. ACR, AP 256.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 ETUDES ECCLESIASTIQUES
    1 EVECHES
    1 EVEQUE
    1 ITALIENS
    1 JURIDICTION EPISCOPALE
    1 MAITRES
    1 ORDINATIONS
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 RECONNAISSANCE
    1 SEMINARISTES
    2 BRIEUGNE, TOUSSAINT
    2 LEGAIN, THEODORE
    2 PLACE, CHARLES-PHILIPPE
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 FRANCE
    3 MARSEILLE
    3 MONTAUBAN
    3 NIMES, EVECHE
    3 ROME, SEMINAIRE FRANCAIS
  • AU PERE MELCHIOR FREYD, SUPERIEUR DU SEMINAIRE FRANCAIS
  • FREYD CSSp
  • Nîmes, le 14 janvier 1872.
  • 14 jan 1872
  • Nîmes
La lettre

Mon très Révérend Père,

Le T.R. Père d’Alzon, se trouvant complètement absorbé par la prédication de deux retraites(1) qui réclament tous ses moments, me charge de répondre à la lettre que vous avez bien voulu lui écrire, le 23 décembre.

Monseigneur Plantier, ayant déjà reçu plusieurs séminaristes qui se trouvaient dans la situation de Monsieur l’abbé Brieugne(2), ne peut le recevoir dans son diocèse; mais il le verrait avec plaisir dans une maison ou un établissement du diocèse, comme l’Assomption. D’autre part, le Père d’Alzon admettrait avec bonheur dans notre collège l’abbé Brieugne. Voici donc ce qu’il propose. Que l’abbé Brieugne soit accepté par un Evêque italien, si vous en trouvez un qui veuille, à cause de cette situation, en faire son sujet et lui faciliter ses ordinations. Il faudrait que cet Evêque consentît ensuite au départ de l’abbé Brieugne et à son retour en France pour y séjourner. Si l’on ne trouve pas un Evêque italien disposé à faciliter les choses, le Père d’Alzon se charge de faire accepter l’abbé Brieugne par l’Evêque de Montauban ou par tel autre Evêque de France qu’il trouverait aisément; et cela, avec la faculté, pour votre protégé, de résider à l’Assomption de Nîmes, où nous l’admettrions avec bonheur, comme professeur.

Cette combinaison ne peut manquer de réussir, d’un côté ou de l’autre; si Monseigneur Plantier n’avait pas été obligé, par prudence, de ne pas multiplier outre mesure le nombre de sujets qu’il a admis dans des circonstances analogues, il eût volontiers reçu M. Brieugne, et dans tous les cas, il a déclaré au P. d’Alzon qu’il le verrait avec plaisir admis comme professeur à l’Assomption.

Nous attendrons donc, mon Révérend Père, votre réponse, pour savoir s’il y a lieu d’agir de notre côté auprès d’un Evêque de France. Dans ce dernier cas, vous seriez assez bon pour nous faire parvenir les renseignements ou papiers qui pourraient être requis.

Nous espérons donc pouvoir compter sur M. Brieugne, docteur et prêtre, pour la fin de l’année scolaire.

Le R. Père d’Alzon me charge aussi, mon Révérend Père, de profiter de cette occasion pour vous transmettre sa profonde reconnaissance et vous remercier très vivement des soins et attentions pleins de bonté que vous voulez bien prodiguer à nos religieux. Plaise à Dieu que les événements n’interrompent pas leurs études et ne les privent pas de l’heureuse hospitalité qu’ils ont trouvée au Séminaire français!

Daignez agréer, mon Révérend Père, l’hommage de mon très respectueux dévouement en Notre-Seigneur.

E. BAILLY.|Aug[us]tin de l'Assomption.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 4533 n.1.
2. Le P Freyd, supérieur du Séminaire français de Rome, avait exposé au P. d'Alzon, le 23 décembre, le cas de ce jeune ecclésiastique marseillais qui s'était vu arrêté par son évêque dans sa progression vers le sacerdoce parce que, disait-on, il s'était montré trop ultramontain.