DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 303

9 feb 1872 Nîmes GALABERT Victorin aa

Vos besoins d’argent et nos difficultés – Je m’occupe de vous procurer des ressources – Favoriser les relations commerciales entre la Bulgarie et le France.

Informations générales
  • DR09_303
  • 4546
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 303
  • Orig.ms. ACR, AJ 242; D'A., T.D.32, n.242, p.223.
Informations détaillées
  • 1 BULGARES
    1 CHEMIN DE FER
    1 COMMERCANTS
    1 COMMERCE
    1 CREANCES A PAYER
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 FRANCAIS
    1 INDEMNITES D'EXPROPRIATION
    1 RESIDENCES
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SUBVENTIONS
    1 TRANSPORTS
    2 BADETTI, BARTHELEMY
    2 BADETTI, MARIE-CHRISTINE
    2 COURTOIS, ALBERT DE
    2 LAVERRIERE, CHANOINE
    2 PAYAN d'AUGERY, FRANCOIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 BULGARIE
    3 EUROPE
    3 NIMES, DIOCESE
    3 PARIS
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, le 9 février [18]72.
  • 9 feb 1872
  • Nîmes
  • *Mon Révérend Père*
    *Le Père Galabert - Andrinople.*
La lettre

Bien cher ami,

Vous avez bien raison, il faudrait vous trouver une maison; mais la difficulté c’est que nous avons d’énormes dettes à payer. Je ne dis pas que je ne vous envoie pas de l’argent, mais d’abord: 1° je n’ai pas encore touché un sou 2° je n’en toucherai pas de quelque temps; 3° le chemin de fer ne m’a pas donné la moitié de ce sur quoi je comptais(1). Franchement, je crois que le P. Hippolyte a gâté les choses par la déraison de sa première demande. Voilà ou nous en sommes. Je vous enverrai plus tard une somme, pour laquelle je ne vous demanderai pas un sou. Seulement ce sera l’allocation sur laquelle vous tirerez. Je vous assure que je m’en occupe. Je me suis aussi occupé très activement de l’oeuvre des Ecoles d’Orient. L’abbé Payan d’Augery m’a promis des ressources, si nous lui organisons bien l’oeuvre dans le diocèse. Cette année, la Propagation de la foi a perçu 52.000 fr. dans le diocèse de Nîmes. Avez-vous écrit ou faut-il que j’écrive à l’abbé Laverrière? Tenez-moi au courant de vos démarches. Je ne demande pas mieux que d’écrire a M. Badetti(2), mais avec votre permission j’ai besoin d’attendre quelques jours pour réfléchir un peu sérieusement à la chose. Vous ne devez pas faire le commerce; mais ne pourriez-vous pas chercher le moyen d’établir des relations entre les négociants français et les négociants bulgares de votre connaissance? Il me semble qu’il y aurait là pour vous une précieuse occasion d’influence et même de ressources. Que peut-on faire en Bulgarie que l’on puisse ensuite envoyer en Europe? Voyez tout ce qui se consomme à Paris. Si le prix du transport n’était pas un obstacle, que de bonnes relations à établir, et ceux qui en auraient l’initiative n’y perdraient certainement pas. Courtois ne doit pas être content de vous revenir; moi, je n’en suis pas fâché. S’il avait le sens commun, pour quelques années encore il serait ravi.

Adieu, cher ami. Croyez que je m’occupe bien de vous. Ecrivez souvent. Tout vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Voir *Lettre* 4504 et n.2.
2. Le père de Soeur Marie-Christine O.A.