DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 315

27 feb 1872 Nîmes MENARD Michel

*Quaerite primum regnum Dei et justitiam ejus* – Le bref du pape.

Informations générales
  • DR09_315
  • 4558
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 315
  • Orig.ms. ACR, AK 394; D'A., T.D.33, n.9, pp.292-293.
Informations détaillées
  • 1 ACTES PONTIFICAUX
    1 ASSOMPTIONNISTES
    1 CONGRES DE L'ENSEIGNEMENT LIBRE
    1 EPREUVES DE L'EGLISE
    1 ESPRIT SURNATUREL A L'ASSOMPTION
    1 MAITRES
    1 NEUVAINE DE COMMUNIONS
    1 ORAISON
    1 PAQUES
    1 PATRIE
    1 REGNE
    1 VOLONTE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 CABANE
    2 PIE IX
    3 PARIS
    3 SAVOIE
  • A MONSIEUR MICHEL MENARD
  • MENARD Michel
  • Nîmes, le 27 février [18]72.
  • 27 feb 1872
  • Nîmes
La lettre

Mon cher Michel,

Je t’engage avant tout à mettre ta confiance en Dieu, si tu veux être un véritable assomptioniste. C’est là un point capital. L’esprit surnaturel doit avant tout être notre mobile: quaerite primum regnum Dei et justitiam ejus. Voilà le plus essentiel et l’unique essentiel, le reste vient par surcroît. Ma grande conviction est que, Dieu aidant, on vient à bout de tout. Qui sait si tu n’es pas retardé dans ton arrivée ici, parce que tu dois peut-être nous amener, au moins comme professeur, ce M. Cabane dont tu me parles? Après tout, ce n’est qu’une idée, et, pour rien au monde, je ne voudrais avoir l’air de le souffler à qui que ce soit. Je t’engage beaucoup à t’exercer à l’oraison. Cela semble difficile, et pourtant c’est bien plus facile qu’on ne le pense, pourvu qu’on y mette un peu de fermeté de volonté.

Tu ne verras aux vacances de Pâques ni le P. Emmanuel ni moi: le P. Emmanuel sera en Savoie, moi à Paris, où l’on doit préparer un Congrès catholique. Cela en vaut la peine et cela vaut la peine que tu fasses au moins une douzaine de bonnes communions pour en obtenir le succès.

Puisque tu es si bon assomptioniste, je t’envoie le bref que le Pape vient de nous adresser pour la Revue de l’enseignement chrétien. Cela te fera plaisir, ut instetis operi a vobis inito medendis Ecclesiae et patriae vulneribus(1). Que dis-tu de cela?

Adieu, mon fils. Je te bénis du fond du coeur et je demande à Dieu de faire de toi un grand guérisseur des plaies de l’Eglise et de la patrie.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. "Poursuivez avec ardeur l'oeuvre entreprise pour guérir les blessures de l'Eglise et de la patrie".