- DR09_321
- 4565
- DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 321
- Orig.ms. ACR, AI 215; D'A., T.D.31, n.215, p.193.
- 1 ADOLESCENTS
1 ASSOCIATION
1 ENSEIGNEMENT DE L'HISTOIRE
1 POLITIQUE
1 PREDICATION DE RETRAITES
1 REVOLUTION
1 SEMAINE SAINTE
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 BARAGNON, NUMA
2 BONAPARTE, LES
2 DAUDE DE LAVALETTE, HENRI
2 GUIZOT, FRANCOIS
2 LOUIS-PHILIPPE Ier
2 MERIGNARGUES, JULES DE
2 NAPOLEON III
2 THIERS, ADOLPHE
3 PARIS - AU PERE EMMANUEL BAILLY
- BAILLY_EMMANUEL aa
- Paris, le 16 mars [18]72.
- 16 mar 1872
- Paris
- *Père Emmanuel.*
Fils chéri,
J’ai reçu votre lettre. Il importe d’autant plus de maintenir notre association qu’elle a son analogue à Paris, et que je vais prêcher ma retraite en ce sens pendant la Semaine sainte. Nous aurions, à coup sur, un bien immense à faire sur les jeunes gens dont personne ne s’occupe d’une certaine façon. Votre frère pourra, je crois, beaucoup pour cela.
L’oeuvre des cercles prend à Paris une belle extension, et je suis résolu à la favoriser autant qu’il dépendra de moi. Laissez Daudé à son humeur noire(1).
Numa Baragnon est parfaitement résolu à les soutenir, et, quoique je sois peu disposé à suivre Numa en tout, je vois qu’il a le flair assez délicat pour m’aider à bien des choix.
On parle toujours de bouleversements immenses, bien que M. Thiers semble très rassuré. Guizot l’était aussi en 48. On attirerait les Buonaparte et puis on les écraserait(2). L’homme propose et Dieu dispose. Adieu. Je vous embrasse.
2. Thiers a compris qu'il n'a plus grand chose à craindre de la droite monarchiste. En 1848, Guizot, ministre de Louis-Philippe n'avait pas su prévenir la révolution, bientôt escamotée par Louis-Napoléon.