DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 332

31 mar 1872 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

L’Alléluia de Pâques – Ma fille et une véritable amie – Notre chère toute petite chapelle – Vocations de religieuses.

Informations générales
  • DR09_332
  • 4578
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 332
  • Orig.ms. AC O.A; Photoc. ACR, AH 420; D'A., T.D.30, n.389, p.210.
Informations détaillées
  • 1 AMITIE
    1 BON PASTEUR
    1 CHAPELLE
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 INTEMPERIES
    1 JOIE
    1 MALADES
    1 MORT
    1 OBLATES
    1 OFFICE DIVIN
    1 PAQUES
    1 PATERNITE SPIRITUELLE
    1 RECONNAISSANCE
    1 RESURRECTION DE JESUS-CHRIST
    1 SAMEDI SAINT
    1 TOMBEAU
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 FAVATIER, PAUL
    2 GERMER-DURAND, JOSEPH
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 LYON
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 SAINT-DIZIER
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, jour de Pâques [31 mars] 1872.
  • 31 mar 1872
  • Paris
La lettre

Ma bien chère Marie,

A peine levé et mon office dit, je veux vous souhaiter de bonnes fêtes de Pâques. J’ai été bien souffrant cette nuit encore, j’ai eu des crampes, mais voilà Pâques, et, quoique le temps soit à la pluie, il me semble que l’alleluia va guérir tous mes maux. Il est sûr qu’il me donne pour vous une dilatation merveilleuse. Est-ce la messe du Samedi Saint qui m’a ainsi disposé? Elle était tout naturellement pour vous et vous devez être parmi les Maries qui allèrent au Sépulcre. Ce qui est certain, c’est que j’ai eu rarement cette impression aussi profonde que vous êtes ma fille et une véritable amie pour moi. J’en remercie Notre-Seigneur ressuscité qui me donne quelque chose de sa joie, je voudrais bien pouvoir vous la communiquer.

Dites bien à mes filles que je suis gâté à Paris et que pourtant rien ne vaut notre chère toute petite chapelle, où je les retrouve par la pensée et le coeur avec leur mère. Je voudrais bien être au milieu de vous pour le Bon Pasteur. Je n’ose l’espérer. On me parle de vocations de religieux que je pourrais déterminer, si je passe par Saint-Dizier. Il faudra bien que je m’arrête à Lyon, si Monseigneur y est. Tout cela m’embarrasse bien. Je ne sais aucune nouvelle de Nîmes, sinon que le P. Paul est au plus mal(1). Donnez-moi de vos nouvelles, de celles de Titina.

Adieu, chère petite. Il me tarde bien de vous revoir.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Paul Favatier était décédé la veille au soir, pendant la nuit pascale. Il avait 26 ans. Une lettre circulaire du P. Germer-Durand, datée du 2 avril, annonce la nouvelle à la congrégation : "Il est parti tout doucement comme il avait vécu pour aller chanter l'Alléluia dans le ciel".