- DR09_335
- 4580
- DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 335
- Brouillon autogr. ACR, AP 29; D'A., T.D.40, n.4, p.153-155.
- 1 AVE MARIA
1 BAPTEME
1 GENEROSITE
1 GUERISON
1 MALADES
1 MINISTRES PROTESTANTS
1 MIRACLE
1 NEUVAINE A LA SAINTE VIERGE
1 NOTRE-DAME DE L'ESPEROU
1 PAQUES
1 PATER
1 PELERINAGES
1 PREMIERE COMMUNION
1 PRIERE A LA SAINTE VIERGE
1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
1 REMEDES
1 SALUT DES AMES
1 SEMAINE SAINTE
2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
3 ESPEROU, L'
3 GARD, DEPARTEMENT
3 VIGAN, LE - A MONSEIGNEUR DE SEGUR
- SEGUR Mgr
- Paris, le 12 avril 1872.
- 12 apr 1872
- Paris
Mon cher Seigneur,
Les bienfaits de Saint-François de Sales produisent des miracles, de vrais miracles. Permettez-moi de vous en citer deux, dont l’un a six mois, l’autre, quinze jours de date. Il est bien entendu qu’en employant l’expression de miracle, je l’entoure de toutes les précautions indiquées et exigées par l’Eglise.
L’Oeuvre de Saint-François de Sales s’est montrée généreuse pour un hameau situé à 1.400 mètres au-dessus du niveau de la mer et à 18 ou 20 kilomètres de tout secours religieux.
Une pauvre enfant dont les jambes ne se mouvaient presque plus, dont le crâne se cariait et qui depuis longtemps ne soutenait une vie de souffrance que par quelques gouttes de bouillon injectées dans son estomac à l’aide d’un tube (tout en elle commençait à se décomposer), fit une neuvaine à Notre-Dame de Bonheur. Le neuvième jour, elle se mit à manger des aliments solides. Son père nous a envoyé des béquilles devenues inutiles; elle suit l’école et se prépare présentement à faire sa première Communion. Elle est guérie.
L’autre fait miraculeux, accompli pendant la Semaine sainte, est confirmé par un témoignage qui doit intéresser plus spécialement les Associés de votre Oeuvre.
Une femme catholique, avait épousé un protestant, qui avait fait baptiser ses deux fils par un ministre calviniste. La pauvre mère avait obtenu que le cadet de ses fils ferait sa première Communion à l’église, le jour de Pâques. Mais elle-même gardait la chambre depuis trois mois, le lit, depuis trois semaines. Un mal au genou la retenait percluse. Elle souffrait surtout de ne pouvoir participer à une cérémonie, objet de tous ses désirs. Une nuit, elle récite cinq Pater et cinq Ave, invoquant Notre-Dame de Bonheur. Aussitôt elle sent un craquement dans son genou, elle se lève sans difficulté, marche, constate bien sa guérison, se recouche et le lendemain est si bien rétablie, que le père et le fils aîné, protestants, stupéfaits du prodige, demandent aussitôt à abjurer. Le dimanche de Quasimodo, ils ont été admis à la Sainte Table. Voilà, je crois, deux témoins dignes de foi. On m’assure que les conversions ne s’arrêteront pas là.
Ainsi la Sainte Vierge nous prouve qu’elle n’est pas inutilement invoquée. Pourquoi n’avons-nous pas plus recours à elle pour obtenir, non pas seulement la guérison des corps, mais surtout la résurrection des âmes?
Si quelque « Associé » de Saint-François de Sales voulait faire le pèlerinage de Notre-Dame de l’Espérou, il pourrait demander des renseignements au P. Saugrain, au Vigan, Gard.
Veuillez agréer, mon bien cher Seigneur, l’hommage de mon plus tendre respect.
E. D'ALZON|des Augustins de l'Assomption.