DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 357

11 may 1872 Nîmes GALABERT Victorin aa

Félicitez le P. Athanase – Achetez la vigne – L’hôpital – Thiers – J’espère pouvoir vous aider – Mort de l’abbé Barre – Vos droits sur l’argent prêté au P. Picard – Les miracles de l’Espérou.

Informations générales
  • DR09_357
  • 4602
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 357
  • Orig.ms. ACR, AJ 247; D'A., T.D.32, n.247, pp.227-228.
Informations détaillées
  • 1 ACHAT DE TERRAINS
    1 CAPITAUX EMPRUNTES
    1 CREANCES A PAYER
    1 ECONOMAT
    1 ELEVES
    1 FUNERAILLES
    1 HOPITAUX
    1 MALADES
    1 MALADIES
    1 MIRACLE
    1 OBLATES
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 RECONNAISSANCE
    1 RENDEMENT DE COMPTE
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SALUT DES AMES
    1 VENTES DE TERRAINS
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 BARRE, LOUIS
    2 COMBAL, PAUL-MATTHIEU
    2 COURTOIS, ALBERT DE
    2 GERMER-DURAND, FAMILLE
    2 JOSEPH, SAINT
    2 MALASSIGNE, ATHANASE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 THIERS, ADOLPHE
    3 ANGLETERRE
    3 ESPEROU, L'
    3 MONTPELLIER
    3 ROME
  • AU PERE VICTORIN GALABERT
  • GALABERT Victorin aa
  • Nîmes, le 11 mai [18]72.
  • 11 may 1872
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Je reçois votre lettre du 19 avril. Voyez de qui c’est la faute, car il me semble que les correspondances ne devraient pas mettre tant de temps en route. La clarté avec laquelle vous me rendez compte de tout me comble de joie. Félicitez de ma part et très tendrement le P. Athanase(1). Achetez la vigne. Vous avez raison de faire prendre l’air aux Soeurs; mais ne croyez-vous pas mieux faire d’attendre d’avoir une petite somme, pour avoir quelque chose de mieux et d’un seul tenant? 400 francs, ce n’est pas trop; ainsi achetez. C’est Courtois qui, sans me le dire nettement, m’avait parlé de coulage. Je vous félicite d’avoir un hôpital, vous aurez les Soeurs dans six semaines au plus tard, après la réception de cette lettre. M. Thiers est malade. On parle dans les alentours de lui faire donner sa démission avant deux mois; il se retirerait en Angleterre, tant on craint une catastrophe. Vous voyez pourquoi nous allons très doucement. Si vous m’adressiez une demande pour la Propagation de la foi et pour les Ecoles d’Orient, peut-être pourrions-nous obtenir quelque chose pour le mois de novembre. J’espère bien, quand nous serons débarrassés de bien des ennuis, vous donner une petite somme: priez saint Joseph pour que je vende bien ce que je me propose de vendre.

Combien avez-vous d’élèves? Avez-vous des vocations de religieux? Nous venons de perdre subitement le saint abbé Barre(2). Combal ne sait s’il a succombé à un anévrisme, à un caillot rhumatismal ou à un accès pernicieux, tant cela a été prompt. Il était mort depuis le matin, quand je reçus de lui une lettre où il m’invitait à aller lui demander à déjeuner. Vous savez que vous avez toujours vos droits sur ce que j’ai prêté au P. Picard. Il a payé presque toutes ses dettes, au moins une bonne partie. A la vérité, il a été souffrant, mais quand il se rétablira, je pense qu’il pourra s’occuper un peu de vous faire venir des écus. M. Thiers est très souffrant, et il ne serait pas étonnant qu’il donnât sa démission, sous très peu; alors nous serions dans un très beau pétrin. Vous ai-je dit qu’il y avait eu trois miracles à l’Espérou? Le second a amené la conversion de deux protestants.

Adieu, cher ami. Je n’ai pas le temps de me relire. Tout vôtre et à nos frères et filles.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. Athanase s'acquitte à la perfection de l'administration intérieure et financière des maisons dont le P. Galabert s'est déchargé sur lui (lettre de Galabert du 19 avril).
2. L'abbé Louis Barre de Montpellier avait été le professeur du P. Galabert à la faculté de médecine de cette ville. Ayant décidé de se faire prêtre, il le retrouva à Rome où ils firent tous deux leurs études théologiques. A cette époque on le disait aux trois quarts assomptioniste et le P. d'Alzon espérait bien qu'il le deviendrait totalement (*Lettre* 707). Il resta du moins toute sa vie très lié avec le P. d'Alzon et l'Assomption. C'était aussi un ami intime des Germer-Durand.