DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 372

9 jun 1872 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Les bonnes nouvelles que vous me donnez du P. Picard – Le P. Hippolyte – Nice et Lyon – Soeur Françoise-Elisabeth.

Informations générales
  • DR09_372
  • 4619
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 372
  • Orig.ms. ACR, AD 1610; D'A., T.D.24, n.1122, pp.162-163.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 CLOTURE
    1 COLERE
    1 COUVENT
    1 DOULEUR
    1 ELEVES
    1 EMBARRAS FINANCIERS
    1 MALADIES
    1 MEDECIN
    1 REPOS
    1 SAINTETE
    1 SANTE
    1 SOINS AUX MALADES
    1 VENTES DE TERRAINS
    1 VOLONTE DE DIEU
    2 BASTARD, FRANCOISE-ELISABETH DE
    2 COMBAL, PAUL-MATTHIEU
    2 MICHEL, MARIE-ROSE
    2 ORENGO, GIUSEPPE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 SAINT-GERMAIN, ANTOINETTE-MARIE DE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    2 SOLA, JEAN-PIERRE
    3 LYON
    3 MONTMAU
    3 NICE
    3 NIMES
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, le 9 juin 1872.
  • 9 jun 1872
  • Nîmes
La lettre

Ma chère fille,

Vous avez bien à faire, et moi j’ai bien sommeil. Cette infirmité me prend un temps énorme sans grand résultat, mais il faut vouloir ce que Dieu veut. Les nouvelles que vous me donnez du P. Picard me comblent de joie(1). Quant à moi, je serais enchanté de le voir, mais il me paraît important qu’avant tout il soigne sa santé. Il se passe un revirement chez le P. Hippolyte que j’attribue au P. Picard, il accepte que l’on vende. Je crois qu’il s’occupera sérieusement cette semaine de la vente de Montmau. Il comprend que vendre à 2 et 3 pour cent est une excellente spéculation, mais il lui a fallu du temps pour s’en convaincre. Enfin j’espère, avec la grâce de Dieu, être d’ici à quelque temps tiré de bien des difficultés.

Je ne sais où en sont les dispositions de l’évêque de Nice(2). Pour moi, ce qui me manque, ce sont les hommes; mais peu à peu, si l’abbé Orengo m’obtient du temps, nous en viendrons à bout. J’avoue que je regretterais bien le changement de situation pour votre couvent de Lyon. La résolution que vous aviez prise, à Nîmes, de ne pas accorder aux parents une clôture que les parents réclamaient, vous a fait perdre un assez grand nombre d’élèves, il ne faut pas vous le dissimuler. Il en sera de même pour Lyon. Vous ne persuaderez pas aux parents que la partie de la Retraite, où se trouve la maison, n’est pas humide et très humide; les élèves ne vous arriveront pas. Je trouve que Lyon sera pourtant une position admirable, si on sait attendre un peu. Voilà mon opinion d’autant plus affirmative qu’elle s’est modifiée après une étude très consciencieuse des lieux et le dire de quelques personnes.

Vous savez que M. Combal est toujours le médecin. Tant pis! Je crois que la Mère Fr[ançoise]-Elisabeth a besoin de ménagements, mais avec l’impatience où portent les affections de poitrine, peut-être vaut-il mieux lui donner sérieusement une direction générale que de trop peser sur elle dans les détails. Je vous soumets cette observation, qui est, je crois, tout à fait dans la nature de cette bonne Soeur.

Voici un mot pour Soeur Antoinette-Marie(3), un autre pour Soeur M.-Rose, à qui je n’ai pas encore répondu. Adieu, ma bien chère fille. Helas! à mesure que nos jours s’avancent, les douleurs de toute sorte avancent aussi. Je prie Dieu de rendre les vôtres bien méritoires pour votre sainteté.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. "Le P. Picard va vraiment mieux" (3 juin).
2. Concernant une éventuelle fondation assomptioniste à Nice (v. *Lettres* 4535 n. et 4601 n. - Mgr Jean-Pierre Sola (1791-1881), fut évêque de Nice de 1857 à 1877. Il l'était donc déjà avant que Nice ne devînt définitivement française.
3. C'est la *Lettre* 4620. Le ms. a *M.-Antoinette*, mais les deux religieuses à qui le P. d'Alzon écrit sont des novices venant de Nice. L'une d'elles est Sr Antoinette-Marie.