Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 109

1861-jan FRERES des Ecoles Chrétiennes

Projet d’Etablissement des Frères à Montagnac.

Informations générales
  • PM_XV_109
  • 1557 a
  • Périer-Muzet, Lettres, Tome XV, p. 109
  • Orig. ms. Arch. Frères des Ecoles Chrétiennes à Rome, Via Aurélia. NC 687 dossier n° 20. Photoc. ACR DT 372. Transcription Jean-Paul Périer-Muzet, 12 avril 2002.
Informations détaillées
  • AU SUPERIEUR DES FRERES DES ECOLES CHRETIENNES
  • FRERES des Ecoles Chrétiennes
  • [janvier 1861] (1)
  • 1861-jan
  • Au très honoré Frère Sup. Gai de la Doctrine Chrétienne.
La lettre

Mon très honoré Frère (2),

Vous me proposez, par votre lettre du 18, de céder à la ville de Montagnac la maison que je viens d’y acheter pour y établir vos frères, quoique j’y aie une très grande répugnance, à cause de la situation actuelle du gouvernement vis-à-vis des ordres religieux. Cependant si vous vouliez bien m’envoyer un projet de traité avec la ville, peut-être entrerai-je dans cette combinaison. Ce que je désire, c’est que vous, vous y soyez toujours (3). Or, je crains bien tout ce qui vient de l’Etat en ce moment (4).

Veuillez, mon très honoré Frère, agréer l’hommage de mes sentiments très respectueux.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
(1) Cette lettre est une poursuite du contact établi entre le P. d' Alzon et le Supérieur général des Frères des Ecoles Chrétiennes, au sujet de leur établissement à Monta-gnac. La première lettre à ce sujet a été publiée dans Lettres d' Alzon, tome III, édit. Dési-ré Deraedt, p. 374, lettre datée de décembre 1860. La réponse du Frère Philippe est indi-quée ici par le P. d' Alzon, sans autre précision, le 18. Nous estimons qu'il peut s'agir du 18 janvier 1861 et que celle-ci lui est légèrement postérieure, d'où notre datation approximative, l'original ne comportant mention ni du lieu ni de la date d'émission.
(2) Le Supérieur Général des Frères des Ecoles chrétiennes de l'époque est le Frère Philippe, alias Mathieu Bransiet (1792-1874), sup. gén. de 1838 à sa mort, auteur de très nombreux ouvrages. Sous sa direction, l'Institut passa de 300 maisons et de 3.000 reli-gieux à 3.000 communautés et plus de 10.800 religieux. Cf Dictionnaire de Biographie française, t. VII, col. 155.
(3) Le P. d' Alzon eut la joie d'installer lui-même la première communauté de trois Frères à Montagnac, le 30 novembre 1861.
(4) II faut bien dire que l'autorité locale, en la personne du maire M. Aubrespy, n'était guère favorable à l'enseignement congréganiste. Cependant les Frères purent diriger l'école communale des garçons de Montagnac jusqu'aux lois Ferry.