DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 399

17 jul 1872 Le Vigan ALUMNISTES

La lettre du premier et celle du dernier – Je n’irai pas vous voir cette année – Miracles à l’Espérou – Pour une statue de la Vierge sur la tour ronde.

Informations générales
  • DR09_399
  • 4653
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 399
  • Orig.ms. ACR, AK 445; D'A., T.D. 33, n.3, pp.373-374.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR-PROPRE
    1 EDUCATION
    1 JOIE
    1 MALADES
    1 MALADIES
    1 MEDECIN
    1 MIRACLE
    1 NEUVAINE DE COMMUNIONS
    1 NOTRE-DAME DE L'ESPEROU
    1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
    1 PELERINAGES
    1 PROTESTANTISME ADVERSAIRE
    1 RESSOURCES FINANCIERES
    1 SANTE
    1 STATUE DE LA SAINTE VIERGE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 DESCAMPS, PIERRE
    2 GERMER-DURAND, JOSEPH
  • AUX ALUMNISTES DE NOTRE-DAME DES CHATEAUX
  • ALUMNISTES
  • Le Vigan, le 17 juillet [18]72.
  • 17 jul 1872
  • Le Vigan
  • *A la communauté de Notre-Dame des Châteaux.*
La lettre

Mes bien chers enfants,

Certainement j’ai un vrai bonheur à recevoir de vos nouvelles et vous avez parfaitement bien fait de charger l’un d’entre vous de m’écrire au nom de tous. Voici ce que je vous propose: c’est de m’écrire de temps en temps, mais vous m’écrirez tous. Seulement le P. Pierre m’enverra deux lettres, celles du premier et du dernier, afin que je sache qui fait le plus mal et qui fait le mieux en matière épistolaire. Comme ce n’est point une affaire d’amour-propre, le dernier pensera que je lui fournis un excellent moyen d’émulation et s’appliquera à mieux faire une autre fois.

Je voudrais bien aller vous voir cette année, mais cela me sera absolument impossible. Vous aurez à ma place le P. Emmanuel et peut-être le P. Germer qui est souffrant et qui, je l’espère, trouvera la santé aux Châteaux.

Vous faites des courses; moi aussi, j’ai fait hier une ascension à un pèlerinage que le P. Pierre connaît bien, à l’Espérou. On m’assure que des miracles s’y font. Ainsi, il y a six mois, une petite fille y a été guérie d’un mal déclaré incurable par les médecins. La guérison d’une femme a amené l’abjuration de son mari et d’un fils de seize ans qui étaient protestants. On parle d’autres faveurs, mais je n’ai pas bien constaté si elles sont miraculeuses. Dieu seul le sait.

Vous devriez faire des neuvaines pour qu’une bonne âme nous donnât deux ou trois mille francs. Nous mettrions une statue de la Sainte Vierge sur la tour ronde, et ce serait alors que nous aurions Notre-Dame des Châteaux. Nous mettrions au-dedans de la tour une petite chapelle, et ce serait tout à fait joli. Vous verrez que quand on inaugurera cette statue, il y aura une belle fête dans le pays.

Adieu, chers enfants. Je vous envoie une bénédiction bien paternelle et vous suis bien tendrement dévoué en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum