DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 408

4 aug 1872 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Le mariage a dû se faire sans moi – Visite à Du Lac qui se meurt – Son programme – Sainteté, amour de la règle, esprit de franchise, d’obéissance et de charité.

Informations générales
  • DR09_408
  • 4664
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 408
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 420; D'A., T.D.30, n.395, p.216; QUENARD, pp.220-221.
Informations détaillées
  • 1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 CHARITE ENVERS LE PROCHAIN
    1 FIDELITE A L'ESPRIT DE LA REGLE
    1 FRANCHISE
    1 INTEMPERIES
    1 MALADES
    1 MALADIES
    1 MARIAGE
    1 OBLATES
    1 SAINTETE
    1 VERTU D'OBEISSANCE
    2 CORRENSON, AUGUSTINE
    2 DU LAC, JEAN-MELCHIOR
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PUYSEGUR, JEAN DE
    2 PUYSEGUR, MADAME JEAN DE
    2 QUINSONAS, FAMILLE DE
    3 ARRAS
    3 PARIS
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, le 4 août [18]72.
  • 4 aug 1872
  • Paris
La lettre

Et vous ne m’avez pas encore écrit! On vous a dit pourtant que le mariage de mon neveu m’était passé sous le bec. Arrivant ici après vingt heures de crampes d’estomac, de douleurs d’entrailles, de maux de tête, je n’eus rien de plus pressé que de me jeter sur mon lit. J’y restai quasi perclus de douleurs. Le mariage se fit sans moi(1). Le soir, je me levai un quart d’heure pour voir ma nièce avant son départ; je rentrai vite chez moi; il me semblait que des clous me traversaient de la poitrine aux épaules. Ai-je assez excité votre compassion? Enfin, hier, je suis allé voir mon pauvre du Lac qui se meurt. Ce matin, j’espère dire la messe non sans peine; demain je serai guéri. Tout à l’heure j’irai enfin voir les Quinsonas; après-demain j’irai à Arras, jeudi je serai de retour.

Vous voilà au courant de mes faits et gestes. Ici, il fait trop frais; deux ou trois averses par jour. Dites à nos filles que je pense bien à elles, et que j’ai toujours la préoccupation de les voir grandir en sainteté, en amour de la règle, en esprit de franchise, d’obéissance et de charité.

En voilà bien long pour un convalescent. Mille choses à Titina et à vous, mon enfant, le renouvellement de ma vieille tendresse de père.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Le P. d'Alzon a dû arriver à Paris le 31 juillet. Le lendemain le P. Picard le remplaça pour bénir le mariage de Jean de Puysegur et de Clotilde de Quinsonas (d'après la *Chronologie du P. Fr. Picard).