DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 421

23 aug 1872 Paris CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie

Je me soigne autant que je le puis – A Poitiers jusqu’à jeudi – Le P. Emmanuel – Prochain retour.

Informations générales
  • DR09_421
  • 4681
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 421
  • Orig.ms. AC O.A.; Photoc. ACR, AH 421; D'A., T.D.30, n.402, pp.222-223; QUENARD, pp.225-226.
Informations détaillées
  • 1 CELEBRATION DE LA MESSE PAR LE RELIGIEUX
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 JOIE
    1 LEVER
    1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
    1 OBLATES
    1 PERSEVERANCE
    1 PREDICATION DE RETRAITES
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 REPOS
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SOINS AUX MALADES
    1 SOUFFRANCE
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 MOISE
    3 POITIERS
    3 POITIERS, GRAND SEMINAIRE
  • A LA MERE EMMANUEL-MARIE CORRENSON
  • CORRENSON_MERE Emmanuel-Marie
  • Paris, le 23 août [18]72.
  • 23 aug 1872
  • Paris
La lettre

Voyez-vous cette personne forte et vaillante qui n’en peut plus, dire à son père de se soigner! Eh oui! ma fille, je me soigne autant que je le puis, et il me semble que je ne me tire pas mal de cette fonction. Hélas que je voudrais me tirer aussi bien de plusieurs autres choses!

Je vous préviens que si vous voulez m’écrire, jusqu’à jeudi prochain je serai à Poitiers. Adressez-moi vos lettres au Grand Séminaire, en ayant le soin de les faire mettre à la poste, boîte mobile, avant 2 h et quart après-midi. Que vous dirai-je de ce que je fais? Je prêche deux fois par jour, je me lève d’assez bonne heure, je dors dans le jour, je me couche presque avec les poules. Je pars lundi(1) pour le Congrès de Poitiers, où j’ai la chance de recevoir vos lettres vers 5 ou 6 heures du soir, et je ne puis vous dire la joie qu’elles me causent, à condition qu’elles n’augmentent pas vos souffrances.

Le P. Emmanuel m’a écrit un mot, il y a quinze jours; depuis, il est en retraite à Notre-Dame ou à sa Dame des Châteaux. Il va en descendre, comme Moïse, avec des rayons au front. J’admire votre persistance à le demander, lorsque je suis convaincu que la combinaison que je proposais vous l’aurait conservé sans inconvénient et vous aurait attaché en sus le P. Alexis.

Il est possible que je vous arrive avant le 10, mais ce n’est pas sûr. Que diriez-vous si je vous arrivais le 8 au matin? Si vous saviez l’envie que j’en aurais! Si vous saviez aussi le désir de vous sanctifier que je rapporterai après cette séparation de six semaines! Ces six semaines m’ont prouvé combien je tiens à votre âme, et je me reproche de ne pas vous avoir assez soutenue.

Adieu, bien chère fille. Dites à tout votre petit peuple que je suis tout heureux de penser que dans seize à dix-huit jours je lui dirai la messe. Cette lettre ne peut partir que demain matin, et vous ne l’aurez que dimanche. Adieu encore une fois, et tout vôtre en N.-S.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Soit le 26 août.