DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 424

25 aug 1872 Paris DUMAZER Alexis aa

Le Moïse de l’Assomption – Le congrès de l’enseignement – Le noviciat – Savoir retrancher – Le pèlerinage de la Salette – Le préfet de discipline – Varia.

Informations générales
  • DR09_424
  • 4684
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 424
  • Orig.ms. ACR, AI 226; D'A., T.D.31, n.226, pp.199-200.
Informations détaillées
  • 1 ASSOMPTIONNISTES
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CONGREGATION DES AUGUSTINS DE L'ASSOMPTION
    1 CONGRES DE L'ENSEIGNEMENT LIBRE
    1 CONTRARIETES
    1 CRITIQUES
    1 DISCIPLINE SCOLAIRE
    1 DISCOURS DE DISTRIBUTION DES PRIX
    1 EMPLOIS
    1 EVEQUE
    1 FIDELITE A L'ESPRIT DE LA REGLE
    1 MAITRE DES NOVICES ASSOMPTIONNISTE
    1 NOMINATIONS
    1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICIAT DES ASSOMPTIONNISTES
    1 PELERINAGES
    1 PRIERE DE DEMANDE
    1 REFORME DU CARACTERE
    1 RESPONSABILITE
    1 RETRAITE SPIRITUELLE
    1 SANTE
    1 VIE DE PRIERE
    1 VOCATION RELIGIEUSE
    2 ARNAL DU CUREL, MADAME
    2 BAILLY, EMMANUEL
    2 BOULAY, JEAN-NICOLAS
    2 COT, AUGUSTE
    2 DESAIRE, CHARLES
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 FERRET, JULES
    2 GAUTHIER, EMILE
    2 GERMER-DURAND, JOSEPH
    2 LAJUDIE, MADAME DE
    2 MAUBON, JOSEPH
    2 MEGE, HENRI
    2 MOISE
    2 PICARD, FRANCOIS
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    3 NIMES
    3 PARIS
    3 POITIERS
    3 SALETTE, LA
    3 SAUVE
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE ALEXIS DUMAZER
  • DUMAZER Alexis aa
  • Paris, le 25 août [18]72.
  • 25 aug 1872
  • Paris
La lettre

Mon bien cher ami(1),

Le Moïse de l’Assomption est à lever les bras sur la montagne sainte(2). Il se dispose, je présume, à en descendre pour nous revenir. Je pars demain pour Poitiers, puis vendredi je serai ici.

Nous avons une masse d’adhésions au Congrès d’enseignement, mais toutes les difficultés imaginables. J’admire qu’on ne nous ait pas envoyé un seul exemplaire du discours de l’évêque; c’est légèrement fort. Dites-le au P. Joseph ou au P. Alexis(3). Ce que vous me dites du Vigan me réjouit bien. Quant aux imperfections des classes supérieures du noviciat, il n’y a pas à s’en inquiéter. Ou nous mettrons au Vigan un homme capable, ou nous prendrons les jeunes gens à Nîmes, ce qui sera peut-être bien préférable. Veuillez dire à Mme Arnal ou à Mme de Lajudie qu’il m’est impossible de faire rien pour le moment, quoique ce soit pour leurs protégées. Ecrivez-leur là-dessus une lettre civilisée.

Quant à vous, cher ami, prenez le plus sérieusement possible vos fonctions. Elles se trouvent être celles d’un maître des novices de second degré. Devenez un homme de prière et de règle, enlevez votre exubérance, veillez sur votre santé en évitant ce qu’il y a d’excessif en vous. Sans doute il vaut mieux avoir à retrancher qu’à suppléer, mais encore il faut savoir retrancher.

Le P. Picard paraît avoir fait merveille pour la Salette. Il n’est pas de retour, mais le P. Desaire qui en revient est enthousiasmé et du pèlerinage et du P. Picard. Il paraît que c’est l’impression générale. Tâchez d’éviter qu’en dehors de l’intimité on ne parle pas trop mal des évêques chez nos religieux. Le P. Jules a dû vous arriver; il peut s’entendre avec M. Boulay(4). Vous voyez qu’il y aura du monde à l’Assomption. Je voudrais bien qu’il y eût la possibilité de mettre plus tard un autre préfet que le P. Germer à la discipline. Voyez donc si [le] Fr. Henri ne pourrait pas y convenir. Je crois que ce serait possible en lui témoignant de la confiance. Vous permettrez au Fr. Emile d’aller passer quarante-huit heures à Sauve(5) et vous l’expédierez sur les Châteaux. Frère Auguste(6) en reviendra.

Adieu, cher ami. Je prie pour vous, mais priez aussi pour l’Assomption. Le P. Desaire est convaincu que, comme le pèlerinage comptait 280 prêtres et qu’un grand nombre n’avait aucune notion de l’Assomption, le frottement de ces prêtres avec le P. Picard et lui nous procurera des vocations. Dieu le fasse!

Tout à vous.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Dans la collection des lettres du P. d'Alzon celle-ci est adressée au P. Emmanuel, mais l'existence d'une lettre du même jour au même, sa prochaine arrivée à Paris, le fait que le destinataire se trouve au Vigan (Emmanuel est aux Châteaux) [l'édition, IX,p.425 a *Nîmes*: correction du 5 mai 1999], mais surtout, surtout, le terme d'*exubérance* qui lui est appliqué, nous ont fait douter que cette lettre lui ait été adressée. Et effectivement elle est une réponse à une lettre du 24 août du P. Alexis, qui vient précisément de rentrer du Vigan et a entretenu le P. d'Alzon des diverses questions dont ce dernier parle ici.
2. A N.-D. des Châteaux, où le P. Emmanuel fait sa retraite.
3. Il s'agit du discours sur le *Sentiment de l'honneur*, prononcé par Mgr Plantier, le 30 juillet, à la distribution des prix de l'Assomption. - Ou bien le P. d'Alzon s'est trompé de nom et a écrit *Alexis* au lieu de *Germer* par exemple, ou bien il s'en prend plaisamment à la troisième personne à son correspondant.
4. Pour les cours de sciences au collège.
5. Pour aller y embrasser ses parents.
6. Les T.D. ont *Augustin*. Il s'agit du Fr. Auguste Cot.