DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 443

17 oct 1872 Lavagnac SAINT_GERMAIN Antoinette-Marie ra

Nul ne peut servir deux maîtres – Vos souffrances en purifiant votre âme vous conduisent à la vie d’oraison.

Informations générales
  • DR09_443
  • 4704
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 443
  • Orig.ms. ACR, AL 273; D'A., T.D.36, n.8, pp.6-7.
Informations détaillées
  • 1 AMOUR DU CHRIST
    1 CONTRARIETES
    1 DEVOTION A JESUS CRUCIFIE
    1 DON DE SOI A DIEU
    1 EPOUSES DU CHRIST
    1 JOIE
    1 LUTTE CONTRE LA TENTATION
    1 LUTTE CONTRE LE MONDE
    1 ORAISON
    1 PERFECTION
    1 PROGRES DANS LA VIE SPIRITUELLE
    1 RENONCEMENT
    1 SOUFFRANCE
    1 TRISTESSE
    1 UNION A JESUS-CHRIST
    1 VERTU DE CHASTETE
    1 VIE DE FAMILLE
    1 VIE RELIGIEUSE
    2 FRANCOIS DE SALES, SAINT
  • A SOEUR ANTOINETTE-MARIE DE SAINT-GERMAIN
  • SAINT_GERMAIN Antoinette-Marie ra
  • Lavagnac, le 17 octobre 1872.
  • 17 oct 1872
  • Lavagnac
La lettre

Ma chère enfant,

Peut-être est-ce exiger beaucoup que de vous donner le conseil de suivre saint François de Sales, lequel n’examinait jamais s’il était gai ou triste, mais allait toujours à Notre-Seigneur d’un pas égal. Il faut prendre votre parti, si vous avez été trop humaine, de ne plus l’être. Nul ne peut servir deux maîtres. Si vous voulez votre famille, eh bien, quittez Notre-Seigneur; mais si voulez Notre-Seigneur, eh bien, sachez sacrifier généreusement votre famille. Il faut vous mettre à l’aimer tout autrement que vous ne l’avez fait jusqu’à aujourd’hui. C’est dur, mais c’est ainsi. Dieu vous pousse, il faut être sienne.

Maintenant, je vous avoue que je ne suis pas bien effrayé de tous vos chagrins. Voici pourquoi. Je vous crois appelée à la vie d’oraison, mais pour cela il faut une grande pureté d’âme, et rien ne la procure comme les ennuis que vous subissez. Par conséquent, au lieu de vous plaindre je vous fais mon compliment. Vous allez passer par de vives souffrances. Eh! mais pourquoi vous êtes-vous faite religieuse? Entrez dans la vie crucifiée de votre époux, donnez-vous à lui, comme il vous le demande; le reste se fera tout seul.

Adieu, bien chère enfant. Je vous promets de bien prier pour que vous sortiez victorieuse de vos tentations. Mais, si elles durent, concluez-en que Dieu vous veut très pure et très parfaite, et qu’il met le temps à l’oeuvre de votre sanctification.

Tout vôtre en Notre-Seigneur.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum