DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 459

17 dec 1872 Nîmes PICARD François aa

La Revue – Sainte-Perrine – Au noviciat – Le P. Augustin – Congrès.

Informations générales
  • DR09_459
  • 4721
  • DERAEDT, Lettres, vol.9 , p. 459
  • Orig.ms. ACR, AF 25; D'A., T.D.26, n.415, p.19.
Informations détaillées
  • 1 ARMEE
    1 CAREME
    1 CONGRES DE L'ENSEIGNEMENT LIBRE
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 DISCIPLINE INSTRUMENT
    1 EPOUSE
    1 EPOUX
    1 FORTUNE
    1 FRERES CONVERS ASSOMPTIONNISTES
    1 NOVICES ASSOMPTIONNISTES
    1 PAIX
    1 PARLEMENT
    1 PENSIONS
    1 POLITIQUE
    1 PUBLICATIONS
    1 RECONNAISSANCE
    1 RENVOI D'UN ELEVE
    1 SALUT DES AMES
    1 VOL
    2 ALLEMAND, LOUIS
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 GALLOIS, AUGUSTIN
    2 GAMBETTA, LEON
    2 GERMER-DURAND, JOSEPH
    2 PIE, LOUIS
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 COLOGNE
    3 FRANCE
    3 PARIS
    3 POITIERS
    3 ROME
    3 VIGAN, LE
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 17 décembre 1872.
  • 17 dec 1872
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Cher ami,

Je vous remercie de ce que vous m’apprenez sur le mouvement politique(1). Il me semble que Dieu veut nous sauver.

Je vous envoie un article à mettre en tête de la Revue de janvier. Suivra un article d’Allemand qui sera prêt pour dimanche. Mais ne faudrait-il pas, une fois le P. Germer arrivé, paraître plus exactement? Il vous arrivera les premiers jours de janvier.

Vous ne m’avez pas envoyé les mandements de l’évêque de Poitiers, que je vous avais prié de prendre dans mon cabinet. Tâchez de me donner des renseignements sur Sainte-Perrine. Y prendrait-on un mari et une femme de bonne famille, ruinés? A quel prix de pension? Je tâche de faire de mon mieux ici. J’ai eu un garçon, qui s’est présenté comme Frère convers et qui a été renvoyé, après avoir volé. Nous perdons au Vigan un novice, à qui le Père Hippolyte aurait donné trop fort la discipline. Ai-je écrit au P. V[incent] de P[aul] que le pauvre Père Augustin a demandé à Rome d’être relevé de ses voeux sous mon nom? Cela le met dans une fichue position. Tant pis pour lui!

Adieu, cher ami. Je pense vous arriver vers la deuxième semaine de carême. Y aurait-il congrès du Comité catholique? Où tiendrons-nous celui de l’enseignement chrétien(2)? Totus tibi.

E. D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Lettre du 15 décembre. Le P. Picard y parle de la séance de l'Assemblée nationale de la veille et des déboires de Gambettta. "La paix est toujours assurée à Paris, l'armée tient bon et ses chefs sont résolus." Le 13 décembre il a écrit : "Le travail de l'Internationale est terrible, il se fait partout et partout on s'endort. [...] Paris est en paix, on jette de l'eau de Cologne à la surface, le fumier fermente au dessous."
2. En 1873 l'Assemblée générale des Comités catholiques de France se tint au mois de mai. Quant au congrès de l'enseignement, prévu pour les vacances de 1873, il fut ajourné et n'eut finalement pas lieu. Dans son rapport sur les oeuvres de la congrégation au chapitre général de 1873, le P. Bailly dira : "Je ne vous dirai pas les recherches de local faites partout à coup de télégraphe ... Je cherchai un logement de Congrès par toute la France, et partout on me disait : votre Congrès est une bien belle chose, mais allez plus loin, cela gênerait les peintres, cela gênerait la retraite, cela gênerait l'évêque, allez vous faire pendre ailleurs" (*Pages d'Archives*, 1, p. 5 ).