DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 8

5 jan 1873 Nîmes PICARD François aa

La perte du P. Désaire – Le P. François et le Fr. Etienne – La prédication du P. Hippolyte – Le père du P. Alexis.

Informations générales
  • DR10_008
  • 4744
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 8
  • Orig.ms. ACR, AF 30; D'A., T.D.26, n.420, p.23.
Informations détaillées
  • 1 ANIMATION PAR LE SUPERIEUR
    1 COLLEGE DE NIMES
    1 CORRECTION FRATERNELLE
    1 DEPARTS DE RELIGIEUX
    1 ESPRIT SURNATUREL A L'ASSOMPTION
    1 PARENTS
    1 PREDICATION
    1 SURVEILLANCE PAR LE SUPERIEUR
    2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
    2 CHAMBOURDON, FRANCOIS
    2 DESAIRE, CHARLES
    2 DUMAZER, ALEXIS
    2 DUMAZER, JEAN
    2 GUIBERT, JOSEPH-HIPPOLYTE
    2 MARTIN, ETIENNE
    2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
    3 ALES
  • AU PERE FRANCOIS PICARD
  • PICARD François aa
  • Nîmes, le 5 janvier 1873.
  • 5 jan 1873
  • Nîmes
  • Evêché|de Nîmes
La lettre

Hélas! mon cher ami, vous avez très bien fait de parler comme vous l’avez fait(1). La perte du P. Desaire est douloureuse, mais prévue. Le Comité à la sacristie était impossible, et vous vous rappelez que je vous ai annoncé ce qui arrive. Cela aura un bien; c’est que, dès que l’on connaît un mal, on y porte remède, et à l’archevêché cela nous servira. Je vais écrire au P. Desaire une bonne lettre, non pour le retenir, mais pour lui faire entrevoir la vérité sur son avenir.

Je vais atermoyer avec le P. François, qui, s’il ne dit rien, n’a qu’à rester où il est(2). Il en sera de même du Fr. Etienne, que je tirerai de là quand il y aura place ailleurs. Purifions-nous les uns les autres par la vie surnaturelle.

Le P. Hippolyte est malade. Cela arrive juste quand il devait aller prêcher à Alais. Je l’en ai dispensé. Cela me préoccupait. Il se trouve juste que l’on est enchanté de ne pas l’avoir.

Tenez ferme, et qu’on sache que vous entendez que la maison soit religieuse. L’archevêque n’avait pas si grand tort(3). Faisons moins, s’il le faut, et ne nous compromettons pas.

A Dieu, et bien tendrement vôtre en N.-S.

E.D’ALZON.

Si le Fr. Etienne persiste à vouloir s’en aller, je puis le mettre sacristain au collège. Faites-le partir sur-le-champ, s’il veut de ce poste; sinon, qu’il prenne patience. Le père du P. Alexis vous ferait un excellent commis, -que lui donneriez-vous?- pour les papiers de Notre-Dame du Salut. Il est dans la misère. Vous rendriez grand service au P. Alexis et à moi, et peut-être au P. Vincent de Paul. Nature très faible, mais agréable; bon chrétien.

E.D'ALZON
Notes et post-scriptum
1. Ayant appris que certains manques de tenue et d'éducation de la part de quelques religieux nuisaient à la réputation de la maison de Paris, le P. Picard leur avait parlé très sévèrement et la réaction avait été vive. Le Fr. Etienne avait dit qu'après de telles accusations, il ne pouvait rester à Paris et le P. Désaire qu'il quittait la congrégation.
2. C'est-à-dire à la rue François Ier. A la différence des deux autres religieux, le P. François à qui s'adressaient aussi les reproches du P. Picard, n'avait manifesté aucune intention.
3. En adressant tel reproche aux Assomptionistes, mais lequel ? Celui d'agir sans humilité ni modestie (v.* Lettre* 4712, n.2) ?