- DR10_016
- 4752
- DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 16
- Orig.ms. ACR, AF 36; D'A., T.D.26, n.426, p.28.
- 1 FUNERAILLES
1 LIBERTE DE L'ENSEIGNEMENT
1 NONCE
1 NOTRE-DAME DE SALUT
1 PARENTE
1 PARENTS
1 PRESSE CATHOLIQUE
1 TRAITEMENTS A PAYER
1 VOCATION RELIGIEUSE
2 ALLEMAND, LOUIS
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 BROGLIE, ALBERT DE
2 CHIGI, FLAVIO
2 COLIN, PAUL-HUBERT
2 COURCY, MARIE-GABRIELLE DE
2 DULONG DE ROSNAY, JOSEPH
2 DUMAZER, ALEXIS
2 DUMAZER, JEAN
2 DUMAZER, MADAME
2 FALLOUX, ALFRED DE
2 GALERAN, HENRI
2 GERMER-DURAND, JOSEPH
2 LA CHAPELLE, MARIE-ANDRE DE
2 MILLERET, MARIE-EUGENIE
2 PICARD, FRANCOIS
2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI - AU PERE FRANCOIS PICARD
- PICARD François aa
- Nîmes, 24 janvier [18]73.
- 24 jan 1873
- Nîmes
Mon cher ami,
On a enterré ce soir la mère du P. Alexis, la grand-mère de l’abbé Galeran et Collin, notre vieux professeur de dessin(1). Je ne m’occupe pas des deux derniers, mais entre sa grand-mère morte et lui, le P. Alexis trouve un père qui s’est arrangé pour n’avoir pas le sou, fort honnête homme, bon chrétien, bon teneur de livres, capable d’être bon commis. Trouvez-moi quelque chose pour lui. Dominé par une mère despote, il [a] courbé la tête. Il me semble qu’à la correspondance de N[otre]-D[ame] de Salut il aurait une position. Il a fait une partie de ses classes, mais il y a quarante ans. Ceci est pour vous dire qu’il en a 55. Répondez-moi et si vous avez quelque chose de moins agréable à dire, mettez-le sur une feuille de papier à part. Ne peut-il pas faire une partie du matériel de la revue?
Maintenant à qui vais-je envoyer ceci(2)? Au P. Picard, qui ne m’a pas répondu? Au P. Vincent de Paul archioccupé? A tous les deux, même un peu au P. Germer, à cause de son affection pour le P. Alexis? L’évêque de Nîmes est à Rome. Il ne serait pas fâché que cela se dît dans les journaux. Le P. Dulong de Rosnay a eu un succès phénoménal(3). Quid magis? Il pleut, il pleut, il pleut, et pour changer, il pleut.
Je suis très content du numéro de janvier que j’ai reçu tout à l’heure, sauf [de] mes quatre pages qui sont absurdes. Je verrai Allemand demain, mais je ne suis disposé à rien au sujet de la loi Broglie(4), absurde selon moi, encore plus que mes quatre pages de souhaits.
Sanctifions-nous, car le temps presse, et il faut être prêt. Où va la société? Où allons-nous? Hélas! Avez-vous des novices à envoyer? Cela dort depuis quelque temps.
Adieu. Je vous baise les mains à tous.
E.D’ALZON.
Qu’est-ce donc que la conversation que vous avez eue avec le nonce et dont la supérieure générale me dit un mot? Débarrassez Mère M.-Gabrielle de Soeur M.-André, si vous ne voulez pas qu’on l’enterre sous peu.
E.D'ALZON2. Les T.D. ont lu *envoyer, oui, au* etc.
3. Le P. Dulong de Rosnay, de la Société de Marie, était un prédicateur réputé. Nous ignorons à quel succès le P. d'Alzon fait ici allusion mais nous savons que le P. Dulong fit, à Saint-Roch à Paris, un sermon de charité pour lequel les Châteaux lui vouèrent une grande reconnaissance. Voir *Histoire de N.-D. des Châteaux* dans *L'Assomption*, t.1, p.113.
4. Il s'agit sans doute du projet de loi sur l'enseignement secondaire dont la *R.E.C.* parle dans la *Revue du mois* de son numéro de janvier 1873 (t.4, p.333), que le P. d'Alzon vient précisément de recevoir. Le duc de Broglie et quelques autres ont réclamé le retour à la loi Falloux pour la composition du Conseil supérieur de l'Instruction publique.