DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 15

22 jan 1873 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

Jouin vous renverse-t-il ? – Notre-Dame de Salut – L’Oeuvre de la jeunesse à Nîmes – Le cabaret catholique de Mme Varin.

Informations générales
  • DR10_015
  • 4751
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 15
  • Orig.ms. ACR, AG 327; D'A., T.D.27, n.322, p.267.
Informations détaillées
  • 1 CERCLES MILITAIRES
    1 CERCLES OUVRIERS
    1 NOTRE-DAME DE SALUT
    1 OEUVRES DE JEUNES
    1 OEUVRES OUVRIERES
    2 IMBERTON, HIPPOLYTE
    2 JOUIN, HENRY
    2 LAURENT, CHARLES
    2 PIE IX
    2 PLANTIER, CLAUDE-HENRI
    2 VARIN d'AINVELLE, J.-B.-FELIX
    3 NIMES
    3 NIMES, EGLISE SAINT-BAUDILE
    3 PARIS
    3 ROME
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • [Nîmes, le 22 janvier 1873](1).
  • 22 jan 1873
  • Nîmes
La lettre

Objet chéri de ma plus tendre flamme, depuis combien de siècles me suis-je tu avec toi(2)?

Enfin. je vous écris pour vous demander ce que signifie le billet ci-joint, que je signe sous votre responsabilité. Jouin(3) vous renverse-t-il? Que fait-il? Que dit-il? Où va-t-il?

Cela dit, j’espère être à [Paris](4) au plus tard le vendredi de la deuxième semaine de carême. Notre évêque est à Rome, par pur désir de voir Pierre dans ses chaînes. Ce soir, réunion de Notre-Dame de Salut(5). Nous avons en caisse 148 francs, nous demandons d’en appliquer 100 à l’oeuvre des soldats.

A Nîmes, en dehors des Cercles, nous avons l’oeuvre de la jeunesse du P. Laurent: 250 enfants environ; l’oeuvre de la jeunesse de Saint-Baudile: 100 [enfants], qui se suffit, grâce au curé; l’oeuvre de la jeunesse où je loge, appelée l’oeuvre de la jeunesse tout court, où les associés donnent 12 francs par an et qui, après plusieurs dépenses, a réalisé un joli bénéfice. Il y a six semaines, ils étaient 45; aujourd’hui, ils sont 80; j’espère aller à 150. Si j’avais 600 francs, je suis sûr de faire une autre oeuvre à l’extrémité de la ville.

Après les Cercles catholiques, Madame Varin a fondé un cabaret catholique. Elle donne quelque chose à son cabaretier, qui ferme aux heures des offices, et, tous les soirs, à 9 heures. Les fruits les plus consolants sont déjà cueillis sur cet arbre, arrosé par le vin du bon marché. Que devient la Revue? Janvier paraîtra-t-il au moins en février? Adieu. Je ne sais rien de nouveau. Totus tibi.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Cette lettre est antérieure au 24 janvier car ce jour-là le P. d'Alzon annonce qu'il vient de recevoir la revue (*Lettre* 4752). D'autre part Mgr Plantier partit pour Rome le 19 janvier. T.D. : *février 1873*.
2. La dernière lettre conservée est du 19 décembre; le P. Bailly a écrit le 15 janvier.
3. L'abbé Henry Jouin est membre du bureau central de l'Union des Oeuvres dont le P. Bailly est secrétaire. Nous n'avons trouvé ni le billet qu'a signé le P. d'Alzon, ni la réponse aux questions de ce dernier.
4. Le ms a *Nîmes*.
5. "Dans la séance du 22 janvier 1873, le P. d'Alzon exposa l'idée d'une oeuvre qu'il pensait utile de développer dans les villages : l'oeuvre des cabarets catholiques. Il s'agissait de donner aux fournisseurs une rétribution qui leur permît de vendre à un prix moins élevé; à cette condition on obtiendrait d'eux certains engagements qui tendraient à prévenir des excès déplorables et à faire des cabarets des lieux de réunion presque exclusivement réservés aux ouvriers chrétiens. On ne peut pas avoir dans chaque hameau un cercle catholique mais il serait partout possible de faire le bien plus modeste, qui s'adresserait à la classe la plus abandonnée et la plus misérable" (Rapport sur les 18 premiers mois d'existence du Comité de N.D.S. à Nîmes, ACR, UB 84)). En fin 1873, le Comité nîmois a tenu huit réunions auxquelles le P. d'Alzon semble avoir toujours assisté. Mais son agenda n'indique que la réunion du 26 février à 3h.1/2.