DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 64

25 jun 1873 Nîmes ESCURES Comtesse

Guerre acharnée au laisser-aller dans tous les détails de la vie.

Informations générales
  • DR10_064
  • 4817
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 64
  • Orig.ms. ACR, AN 111; D'A., T.D.38, n.111, p.248.
Informations détaillées
  • 1 ACCEPTATION DE LA VOLONTE DE DIEU
    1 DIRECTION SPIRITUELLE
    1 REFORME DE LA VOLONTE
    1 SANTE
  • A MADAME LA COMTESSE D'ESCURES
  • ESCURES Comtesse
  • Nîmes, 25 juin 1873.
  • 25 jun 1873
  • Nîmes
  • *Madame la comtesse d'Escures*
    *au Gué-Robert, par Tigy*
    *Loiret*.
La lettre

J’ai été souffrant, ma chère fille, et aujourd’hui encore j’éprouve une certaine lassitude qu’accroissent nos chaleurs torrides. Toutefois, je veux vous dire le plaisir que m’a causé votre lettre. Eh! oui, il y a du mal chez vous, mais il y a aussi la possibilité de beaucoup de bien, d’un très grand bien.

Je ne vous demanderai qu’une seule chose, vous mettre très sérieusement en face de Dieu et lui demander tout ce qu’il veut de vous. Or ceci n’est point un état général où il faut se placer, mais le petit train de chaque jour, une victoire très précise sur un mouvement de paresse, une mortification à propos d’une chose que la lâcheté montre comme n’en valant pas la peine, etc. Il me paraît impossible qu’une lutte constante sur toutes ces choses n’amène pas chez vous la vue d’une foule d’imperfections que vous sentirez la nécessité de corriger, et le résultat de ces imperfections détruites sera un horizon tout nouveau ouvert devant vous. Alors vous n’aurez plus besoin que l’on vous parle de vous-même, vous agirez. La seule difficulté est que vous vous décidiez à mettre la main à l’oeuvre. C’est si difficile, quand on a retardé un peu trop longtemps! Pourtant, la solitude de la campagne peut vous y être d’un grand secours.

Un seul mot résumera tout ce qui précède, vous allez livrer une guerre acharnée au laisser-aller dans tous les détails de la vie. Adieu, ma bien chère fille. Priez pour moi et croyez-moi bien affectueusement vôtre.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum