- DR10_088
- 4844
- DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 88
- Orig.ms. ACR, AF 50; D'A., T.D.26, n.440, pp.38-39.
- 1 CHAPITRE GENERAL DES ASSOMPTIONNISTES
1 CONGRES DE L'ENSEIGNEMENT LIBRE
1 DEPARTS DE RELIGIEUX
1 DIPLOMATIE
1 EDUCATION
1 MALADIES
1 NOMINATIONS
1 NOTRE-DAME DES CHATEAUX
1 REGLES DES RELIGIEUX
1 SANTE
1 SOUVERAIN PROFANE
1 UNIVERSITES D'ETAT
1 VOCATION RELIGIEUSE
2 BAILLY, VINCENT DE PAUL
2 CARLOS, DON M.-JUAN-ISIDRO
2 CHAMBOURDON, FRANCOIS
2 DUMAZER, ALEXIS
2 GERMER-DURAND, JOSEPH
2 HALLUIN, HENRI
2 LATOUR, PIERRE-ADRIEN
2 MARTIN, VITAL
2 MOREL, PIERRE-BAPTISTE
2 NAPOLEON III
2 PAUTRAT, JEAN-FRANCOIS
2 PERNET, ETIENNE
2 ROULAND, GUSTAVE
2 SAUGRAIN, HIPPOLYTE
3 ARRAS
3 EAUX-BONNES
3 ESPEROU, L'
3 PYRENEES
3 VIGAN, LE - AU PERE FRANCOIS PICARD
- PICARD François aa
- Le Vigan, 18 juillet [18]73.
- 18 jul 1873
- Le Vigan
Mon cher ami,
Soignez-vous, je vous en conjure, et souvenez-vous qu’il est des choses que vous devez vous interdire pour très longtemps, comme de parler trop longtemps en plein air, de prêcher, etc. Vous vous tueriez avant le temps, ce qui est inutile et coupable. Reposez-vous, et, de très longtemps, ne songez à parler qu’en petit comité(1).
J’ai trouvé une autre combinaison pour Arras. J’en retire le Frère Jean-François Pautrat et j’y envoie deux jeunes novices, prêts à faire leurs voeux en ce sens qu’ils ont passé plus de deux ans au Vigan et dont on est content. Ils ont besoin de se former en dehors du noviciat(2).
L’Espérou était dans la situation où se trouvent une foule de presbytères, le curé d’un côté, les religieuses de l’autre, avec deux entrées différentes. Cela durera jusqu’à ce que nous ayons un presbytère séparé; ce qui aura lieu un peu plus tard. Le P. Vital va forcément reprendre la classe des enfants de notre externat Viganais. Il y a ici des enfants aussi bien qu’aux Châteaux, et nous avons là plusieurs vocations assurées, une dès le mois d’octobre. Quant au P. Adrien, je le renvoie définitivement, après une affaire avec le novice, sur lequel vous vous rappelez que j’ai fait une enquête à Arras au sujet de sa naissance. Il l’a indignement traité. Le P. Hippolyte et moi nous arrivons à cette conclusion que les prêtres âgés font difficilement des sujets capables.
Rappelez-vous notre Chapitre général pour le 8 sept[embre]. On donnera jusqu’au 10, si le Congrès de l’enseignement se tient. Le P. V[incent] de P[aul] se plaint que ni P. Germer, ni P. François, ni P. Pernet ne peuvent à certains jours être prêts pour la messe de 6 h 1/2. Ne pourriez- vous écrire un mot à cet égard?
Quant à l’article que j’ai envoyé, il n’a pas le sens commun. J’ai été très souffrant pendant plusieurs jours(3), et c’est juste à ce moment qu’on l’a demandé. Mais peu importe. Il suffira qu’on fasse un tirage à part seulement du mémoire(4). Quant à Don Carlos, le voilà entré en Espagne, et je n’ai plus rien à lui dire. Mais ce qui me semble très important, c’est de préparer pour notre Congrégation des vocations pour les enfants. Je voudrais bien que votre séjour aux Eaux-Bonnes vous en fît trouver au sein des Pyrénées.
Adieu, et bien tendrement à vous.
E.D'ALZON.2. Le P. Pierre-Baptiste restera donc à Arras. Le P. Picard trouvera bon cet arrangement mais recommandera: "Que le P. Hippolyte prémunisse les deux jeunes frères contre toute influence autre que celle du P. Halluin et du P. Pierre-[Baptiste]" (2 août). Quant au Fr. Jean-François, ce n'est pas sans peine, écrira-t-il, qu'il laissera sa famille nombreuse d'Arras (à Picard, 27 juillet).
3. Le P. d'Alzon est au Vigan, assez fatigué, écrit le P. Alexis, qui ajoute : "Il est urgent que le chapitre prenne une détermination énergique pour empêcher notre Père de se tuer avant le temps" (à Germer, 22 juillet).
4. L'article est celui qu'il a consacré au programme du congrès de l'enseignement (v. *Lettre* 4836 n.). Dans le même numéro de la *R.E.C.* paraît un *Mémoire remis à Napoléon III par un de ses ministres du culte*. Il s'agit d'un plan de campagne contre l'enseignement catholique, "le programme même de l'Université de l'Etat", écrit la *R.E.C.* (t.5, p.289). Une lettre du P. Picard du 15 juillet précise que cette note aurait été remise à l'empereur par le ministre Rouland en 1860.