DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 138

5 nov 1873 Nîmes BAILLY_VINCENT de Paul aa

Je nous crois passablement finis – Henry V.

Informations générales
  • DR10_138
  • 4907
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 138
  • Orig.ms. ACR, AG 349; D'A., T.D.27, n.344, p.284.
Informations détaillées
  • 1 MONARCHIE
    2 BLACAS D'AULPS, STANISLAS DE
    2 CHAMBORD, COMTE DE
    2 CHARETTE, ATHANASE DE
  • AU PERE VINCENT DE PAUL BAILLY
  • BAILLY_VINCENT de Paul aa
  • [Nîmes], 5 nov[embre 18]73.
  • 5 nov 1873
  • Nîmes
La lettre

Cher ami,

Votre lettre m’a été agréable comme un bain de siège. C’est édulcorant; et quant au ventre-centre ou centre-ventre, -ah! que ces gens-là ont dans le temps dit du mal des ventres!- je nous crois passablement finis(1). Peut-être ressusciterons-nous? Mais il faut ressusciter, et les gens morts ont seuls le privilège de la résurrection. Que dit Charette(2)? On affirme que M. de Blacas s’est séparé d’Henry V. Cela ne me surprend pas. On m’a communiqué ce soir le message. La stabilité, l’autorité, c’est Henri V sortant du ventre. Lois contre la presse, mais c’est ce qui eût rendu l’autre impopulaire. Mais c’est parfait qu’ils s’en chargent. Autant de travail ennuyeux épargné au successeur.

Addio, carissimo.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. Pour comprendre cette phrase il faut d'abord essayer de comprendre la tirade du P. Bailly sur les *ventres* dans sa lettre du 3 novembre. Nous avouons n'en avoir pas eu la patience. A force de calembours, d'images et d'allusions, Vincent de Paul devient parfois obscur. Le P. d'Alzon lui-même lui en fait parfois le reproche.
2. M. de Charette attend, tout prêt à mettre ses zouaves au service du prince.