DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 179

16 jan 1874 Nîmes MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse

Voeux de fête – Sr Françoise-Elisabeth – Mort de M. Berthomieu – Montpellier – Névralgies.

Informations générales
  • DR10_179
  • 4952
  • DERAEDT, Lettres, vol.10 , p. 179
  • Orig.ms. ACR, AD 1657; D'A., T.D.24, n.1172, p.205.
Informations détaillées
  • 1 APOSTOLAT DE L'ENSEIGNEMENT
    1 EVEQUE ORDINAIRE DU DIOCESE
    1 MALADIES
    1 MORT
    1 SYMPATHIE
    2 BASTARD, FRANCOISE-ELISABETH DE
    2 BERTHOMIEU, JOSEPH-AUGUSTIN
    2 CABRIERES, ANATOLE DE
    3 MONTMAU
    3 MONTPELLIER
  • A LA MERE MARIE-EUGENIE DE JESUS
  • MILLERET Marie-Eugénie de Jésus Bhse
  • Nîmes, 16 janvier [18]74.
  • 16 jan 1874
  • Nîmes
La lettre

Que Notre-Seigneur vous sanctifie par son saint nom(1), ma bien chère fille! Je le lui demande du fond du coeur. On me dit que vous êtes bien préoccupée de la santé de Soeur Françoise-Elisabeth. Je partage bien votre chagrin, je sais combien il est dur de perdre des âmes sur qui on s’appuyait, mais à notre âge il faut voir tout tomber autour de soi, en attendant que nous tombions nous-mêmes.

Vous ai-je écrit la mort de M. Berthomieu? Il est tombé sur le champ de bataille; jusqu’au dernier moment il est resté au poste. C’est une immense perte pour Montpellier. Décidément j’ai engagé M. de Cabrières, préconisé ce matin(2), à s’entendre avec les Jésuites, et j’ai été bien inspiré, puisque je ne connaissais pas votre conversation quand j’ai pris mon parti(3). Mais je prévoyais ce qui s’est passé. Du reste, il m’accorde une résidence à Montpellier et un alumnat à Montmau. Du reste, je suis épouvanté de tout ce qu’il va rencontrer de difficultés.

Adieu, ma chère fille. J’ai des névralgies assez rudes qui me laissent des intervalles, mais je suis obligé de compter avec elles.

Bien tendrement à vous en Notre-Seigneur.

E.D'ALZON.
Notes et post-scriptum
1. En 1874, le deuxième dimanche après l'Epiphanie, fête du Saint nom de Jésus, était le 18 janvier.
2. Le jour même, Mgr de Cabrières a écrit au P. d'Alzon : "Mon bon père, - On télégraphie de Rome que le Consistoire s'est tenu ce matin et que j'y ai été préconisé. Je veux que vous soyez le premier à l'apprendre après moi et que vous l'appreniez par moi. Je vous transmets, *inquantum possum*, et pour tout le temps qui me reste à vivre, la juridiction que je viens de recevoir. De ce côté du moins, je sais que le bien se fera et je n'ai pas d'autre désir à former que d'user toujours selon vos voeux et dans votre esprit, du pouvoir que le vicaire de Jésus-Christ daigne me conférer. - Agréez, je vous prie, mes très humbles et très affectueux respects. - Anatole."
3. Mère M.-Eugénie a eu la visite de Mgr de Cabrières le 4 janvier. "On m'a parlé d'un externat, m'a-t-il dit, mais je ne puis plus le leur donner. Je dois être plus de Montpellier que de Nîmes et si les parents me demandent un externat tenu par les Jésuites, je ne puis le leur refuser" (7 janvier).